S'abonner
Social

6 800 emplois menacés chez PSA

Publié le 26 octobre 2011

Par Marie Diemer
3 min de lecture
A l'issue de son comité de Groupe européen, PSA a annoncé un plan d'économie de 800 millions d'euros sur l'année 2012 afin de "restaurer la compétitivité et la rentabilité de la division automobile". A l'échelle du continent, cette restructuration devrait se traduire par 6 800 suppressions de postes. Les syndicats crient au scandale.
L'usine de Travna fabrique les Citroën C3 Picasso et les Peugeot 207.

"Une douche froide". "Une véritable saignée contre l'emploi". Voilà les premiers commentaires de la CFTC et de la CGT. Pour cette dernière, "rien ne justifie ces suppressions puisque la situation financière est bonne.'

Cependant, PSA qui, avait déjà lancé un plan d'économies en 2009, veut poursuivre les efforts "afin de restaurer la compétitivité et la rentabilité de la division automobile" du groupe. Les 800 millions d'économies se répartiront entre les achats, 400 millions, et les frais fixes pour le même montant.

Pour ce faire, le constructeur, à l'échelon européen, va supprimer pas moins de 6 800 postes d'ici à fin 2012. Déjà, dès fin 2011, 800 intérimaires vont voir leur mission s'achever. Ensuite, sur l'exercice 2012, 1 000 postes vont être supprimés dans la production, ainsi que 2 500 dans des services hors production tels le commerce, le marketing, l'informatique et même la R&D.

 De plus, 2 500 emplois assurés actuellement par des prestataires extérieurs devraient également partiellement disparaître puisque certains postes supprimés pourraient toutefois bénéficier à des salariés de PSA. En effet, l'ensemble de ce vaste programme se fera, selon le constructeur, dans le cadre de "l’accord sur la Gestion Prévisionnelle des Emplois et des Compétences signé avec les partenaires sociaux en mars 2010 prévoyant des reconversions internes ou externes".

Dans la matinée, Philippe Varin, président du directoire de PSA s'est engagé auprès du ministre de l'industrie, Eric Besson, à ne pas mettre en cause la présence industrielle du groupe en France malgré des suppressions de postes annoncées. "Philippe Varin a confirmé que, conformément aux engagements qui avaient été pris en septembre, aucun plan de départs volontaires n'est envisagé à ce jour", indique le ministère de l'industrie.

Enfin, toujours dans le but de faire des économies, PSA a annoncé l'arrêt temporaire de sa production en Slovaquie, du 28 octobre au 4 novembre puis du 14 au 18 novembre. Une réponse à la baisse de la demande en Europe de l'Ouest, notamment, mais qui ne remet toutefois pas en cause l'avenir immédiat du site. Ivana Pavelkova, porte-parole de PSA Slovaquie, a confirmé que près de 800 embauches sont en cours. Dès l'année prochaine, ce site slovaque, où le constructeur a investi 130 millions d'euros, va produire un nouveau modèle Peugeot.

Si certains avaient encore des doutes sur la surcapacité de production en Europe de l'Ouest, aujourd'hui il n'y en a plus. Le cas de PSA n'est pas isolé. Il doit faire face à une baisse de la demande sur notre continent tout en investissant massivement sur des marchés porteurs comme la Chine ou le Brésil où PSA vient d'ailleurs d'annoncer le doublement de sa capacité de production grâce à 200 à 250 millions d'euros d'investiissment entre 2012 et 2015.

Vous devez activer le javacript et la gestion des cookies pour bénéficier de toutes les fonctionnalités.
Partager :

Sur le même sujet

Laisser un commentaire

cross-circle