Zify tient-elle une idée de génie ?
Il affichait un sourire détendu. Sur le salon Autonomy, Anurag Rathor, le CEO de Zify, avait le sentiment du travail accompli, ce 19 octobre 2018. En une semaine à peine, à l'occasion du salon Autonomy, il a été capable de créer une nouvelle offre avec Peugeot Motocycles, en France. Connu pour sa plateforme de covoiturage urbain avec mise en relation en temps réel, Zify a annoncé le lancement d'un projet pilote qui implique désormais des scooters à partager entre particuliers.
Selon le cahier des charges communiqué, Zify permettra aux membres de sa communauté de visualiser instantanément les scooters électriques Peugeot rendus disponibles à la location par leurs propriétaires. Fidèle à son habitude, la start-up prévoit que la location de scooters fasse l'objet d'une tarification transparente et connue à l'avance, tandis que la sécurisation des transactions sera assurée par un porte-monnaie électronique, intégré dans l'application mobile. "Nous nous réjouissons de ce partenariat avec Peugeot Motocycles qui participe à la mission que nous nous donnons chez Zify de promouvoir la mobilité des citoyens de façon simple et instantanée en optimisant l'utilisation des moyens de transport existants et en faisant se connecter les différentes communautés d'usagers", s'est encore félicité Anurag Rathor.
Modèle de souscription
Mais, en réalité, le concept va plus loin, expliquait Anurag Rathor lors d'un entretien accordé au Journal de l'Automobile, sur son stand à Autonomy. Le modèle économique de Zify prévoit que les scooters soient accessibles moyennant une souscription. Ce format différent de la location longue durée intègre le deux-roues, son assurance, son entretien et son stationnement pour 69 euros par mois. L'engagement minimum ayant été fixé à six mois par Zify. La mise à disposition au reste de la communauté vient donc abaisser ses frais mensuels. Des mesures doivent être prises par la start-up pour endiguer les phénomènes possibles de semi-professionnalisation, admettait l'entrepreneur indien. "La prochaine étape pourrait être de concevoir le même schéma avec des voitures", ouvre la porte le CEO de la Zify.
Zify a débarqué du pays de Ghandi il y a un an. La start-up a dupliqué son modèle d'activité en France, donc, mais aussi en Allemagne et au Danemark depuis le début de la semaine passée. "Nous allons bientôt nous aventurer en Autriche et en Suisse", a-t-il confié au Journal de l'Automobile. Revendiquant 100 000 utilisateurs, la jeune pousse a dû apprendre à composer avec la diversité des cadres législatifs en Europe – toujours elle – qui complexifie les déploiements. "La force de notre logiciel, c'est son évolutivité, observe Anurag Rathor. Faire des ajustements semble lourd a priori, mais en réalité nous y parvenons rapidement en intégrant de nouvelles langues et de nouveaux paramètres à une base commune." Il n'est donc pas exclu que Zify se mette à d'autres dialectes latins.
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