Une Fédération européenne pour les écoles d’ingénieurs automobiles
...C'est une première pour le secteur automobile. L'Isat, Institut Supérieur de l'Automobile et des Transports vient de créer, en collaboration avec 23 universités et écoles d'ingénieurs automobiles de 11 pays, la Fédération Européenne des Ecoles d'Ingénieurs de l'Automobile et des Transports (FEEIAT). L'association - à but non lucratif - dispose d'un budget de 42 000 euros pour cette année, avec une cotisation annuelle de 1 000 euros par école et de 100 euros par inscription individuelle. "Avec tous ces partenaires, l'association nous permet d'acquérir un statut plus crédible pour obtenir des financements auprès des institutions européennes, tout seul nous aurions moins de poids", avance Ernest Galindo, directeur des relations industrielles de l'Isat. Des financements qui permettraient aux écoles européennes de favoriser les passerelles entre les différentes formations : "Cette association nous paraissait indispensable pour développer les échanges entre les différentes universités en Europe. Aujourd'hui, l'automobile est mondialisée donc nos élèves doivent aussi être formés à l'étranger pour s'insérer au mieux dans la profession", assure le directeur. A ce jour, sur une promotion de l'Isat, un tiers des élèves (en moyenne) font un semestre de stage à l'étranger. "Nous devions renforcer nos liens avec les universités européennes pour faciliter les démarches de nos étudiants", ajoute Ernest Galindo. Première application concrète de cette politique : dès septembre, tous les étudiants de l'Isat devront effectuer un stage à l'étranger. Ainsi, les étudiants pourront bénéficier de spécialités qui n'existent pas dans leur école de formation.
Un cursus commun
A plus long terme, la FEEIAT pourrait créer un cursus unique pour toutes les écoles membres, sous un label commun "European High School in Automotive Engineering", tout en renforçant chacune leur spécialité. Un étudiant pourrait ainsi effectuer un Master de trois semestres dans trois écoles différentes. "C'est pour cette raison que nous ne voulions pas retenir d'écoles généralistes de l'ingénierie automobile. Je n'ai rien contre elles, mais il serait très difficile de créer un cursus commun avec le type de formation qu'elles proposent", précise Ernest Galindo. La Fédération veut également mettre en place un observatoire des métiers en ingénierie et transports de l'automobile pour adapter les formations actuelles à "l'évolution constante du métier". Dernier point et non des moindres : les membres de la fédération des écoles d'ingénieurs automobiles entendent mener une réflexion sur la baisse de l'attractivité des filières d'ingénierie automobile. En France, les écoles d'ingénieurs proposent aujourd'hui 21 000 places pour 18 000 candidats. "Et nous essayons de comprendre comment nous pouvons nous rendre plus attractifs aussi auprès des femmes, qui représentent seulement 5 à 10 % de nos effectifs", conclut Ernest Galindo.
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