Uber se renforce grâce à Tata
Présent depuis deux ans au pays des maharadjas, Uber dispose de 150000 chauffeurs lui permettant de revendiquer une part de marché de 35%. Non content de ce résultat et de pouvoir graviter dans dix-huit grandes et moyennes villes indiennes, la société américaine souhaitait depuis plusieurs mois accélérer son développement pour profiter de la formidable manne d’utilisateurs potentiels offerte par le deuxième pays le plus peuplé au monde.
Ce souhait se concrétisera prochainement grâce au rapprochement entre Uber et le conglomérat local Tata, propriétaire notamment de Tata Motors. Grâce à son fonds de capital-investissement Tata Opportunities Fund, le géant indien va investir entre 75 et 100 millions de dollars dans l’ex-start-up devenue le leader des VTC. Plus que la somme, la démarche est d’autant plus notable qu’il s’agit là du premier investissement de Tata dans une entreprise étrangère. En outre, vu le poids de Tata en Inde, il s'agit d'un soutien stratégique important pour Uber, surtout depuis le sombre épisode du viol présumé d'une passagère par un chauffeur Uber à New Delhi, ce qui a conduit les autorités locales à interdire le service dans la mégapole.
Pour Uber, cette opération constitue un nouveau tour de force réussi. En décembre 2014, l’entreprise dirigée par Travis Kalanick avait convaincu le moteur de recherche chinois Baidu de miser sur elle pour lui permettre de se développer dans l’empire du Milieu alors qu’en Amérique latine, la société spécialisée dans les télécommunications appartenant au milliardaire Carlos Slim, America Movil, a elle aussi cédé aux appels du pied de l’Américain.
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