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Transatel lance Ubigi, la marque de connectivité pour les constructeurs

Publié le 4 octobre 2018

Par Gredy Raffin
2 min de lecture
Le groupe Transatel a présenté la nouvelle marque de son portefeuille, lors du Mondial de l'Automobile. Ubigi servira de prête-nom aux services de connectivité des constructeurs.

 

Transatel donne corps à sa stratégie automobile. Le spécialiste des télécommunications et de l'Internet des objet (IoT) a levé le voile sur une nouvelle marque à son portefeuille, Ubigi, ce 3 octobre 2018, en marge du salon de l'Automobile de Paris. Elle s'adresse aux constructeurs automobiles qui s'engagent dans une stratégie de connectivité.

 

"Nos clients ne veulent pas tous associer leur nom au service de connectivité à bord des véhicules, nous leur proposons donc une marque sur laquelle communiquer", explique Jacques Bonifay, le directeur général de Transatel. Une approche qui a convaincu le groupe Jaguar Land Rover et qui doit être officialisée avec le groupe FCA. Le constructeur italo-américain va employer Ubigi pour l'une de ses marques en Europe à partir de 2019, selon les accords trouvés. Un Allemand pourrait aussi faire des annonces avant la fin de l'année, glisse le dirigeant.

 

Ubigi permettra aux constructeurs automobiles de retrouver la maîtrise de la valeur découlant de la connectivité, grâce à des plateformes personnalisées à leur image. Cette entité de Transatel facilitera ainsi la définition d'un mécanisme de sécurité des flux et la gestion de la facturation. Ce qui ouvre le débat sur le futur des constructeurs : deviendront-ils des opérateurs de télécommunication ?

 

Des constructeurs opérateurs virtuels ?

 

Jacques Bonifay le croit. Les constructeurs vont devenir des opérateurs virtuels (MVNO). De fait, ils seront en mesure de définir leurs systèmes de connectivité à déployer mondialement et qu'ils présenteront aux opérateurs de télécommunication (Orange, Bouygues, SFR, Vodafone, Telefonica, AT&T…), dont le rôle sera alors simplement de véhiculer les données via leurs infrastructures. Une vision futuriste, qui réclame de la maturité. "A ce jour, les opérateurs extraient toute la valeur aux dépens des constructeurs et, en échange, les rendent dépendants, analyse le directeur général de Transatel. Il faut leur donner les moyens de changer le rapport de force."

 

Cette évolution fait son chemin, notamment outre-Rhin. Les alter ego nationaux semblent moins sensibles. "Nous sommes une entreprise française de 185 salariés et nous signons nos premiers contrats avec des groupes étrangers, interpelle Jacques Bonifay. Il sera bientôt urgent de considérer cette problématique." Quand on se souvient des difficultés de General Motors à implanter OnStar dans les Opel/Vauxhaull en raison de la multiplicité des contrats à négocier en Europe, PSA et Renault pourraient prochainement ouvrir le chapitre, dans une logique de services de mobilité internationaux.

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