S'abonner
Services

The Camp prêt à lancer sa navette autonome à Aix-en-Provence

Publié le 22 novembre 2019

Par Gredy Raffin
3 min de lecture
Le campus situé à Aix-en-Provence touche au but. Il devrait passer à la phase de test un service de navette autonome qui relève bien des défis technologiques pour faire avancer les programmes de recherche.
La Milla a été présentée au CES 2019. Elle sera reconfigurée pour le test d'Aix-en-Provence.

 

Si tout se passe bien, il se sera écoulé à peine 18 mois entre les signatures d'accords de comaîtrise d'ouvrage et les premiers tours de roues du programme Demoiselle. En janvier prochain, les équipes de The Camp, le campus de recherche d'Aix-en-Provence, démarreront, en effet, les tests d'une navette autonome avec la coopération de la collectivité territoriale, Métropole Aix-Marseille-Provence. Plus qu'un énième service de démonstration, Demoiselle vise à relever des défis technologiques pour se rapprocher de cas d'usage plus concret.

 

Un véritable challenge car le parcours retenu doit relier la gare TGV d'Aix-en-Provence au site de The Camp. Si les GPS indiquent 7,8 km de distance, en réalité le trajet sera plus long car la navette autonome empruntera des routes moins directes. Au total, elle circulera sur un tronçon d'environ 10 km qui comprend différents types de voies, dont une route de traverse, un chemin non bitumé et une portion de départementale. Ce qui sous-entend donc plusieurs vitesses de circulation, dangers inhérents et des contraintes matérielles (poussière, boue...).

 

3 millions d'euros de budget

 

"Nous avons souhaité définir un terrain d'expérimentation complet, confirme Jonathan Blaise, chef de projet chez The Camp. Notre ambition est de trouver une équation viable qui comprend les dimensions technologique, économique et d'usage". La navette du programme Demoiselle sortira donc à la demande des passagers. Une association locale a été fondée à cette occasion afin de pouvoir intégrer les entreprises locales, dont les employés pourront accéder au service expérimental.

 

Le chef de projet s'est efforcé de garder un budget raisonnable, à hauteur de 3 millions d'euros, dont la moitié a été utilisée pour la mise en place et conservant l'autre pour poursuivre le développement en étendant les cas d'usage et les services associés (rabattage, parking-relais, desserte de restaurant le midi…). Pour ce faire, il a minimisé l'achat d'équipements additionnels, optant pour un véhicule aux propriétés étendues. Il n'y aura donc pas d'antenne GPS au milieu de la campagne pour aider le véhicule autonome à se situer et se guider.

 

Le choix de Milla

 

Cette fois, on ne retrouve ni Navya ni Easymile. The Camp a retenu Milla. Et pour cause, le véhicule du fabricant francilien dispose de places assises et équipées de ceinture de sécurité, permettant d'augmenter la vitesse de roulage. Surtout, cette navette dispose d'un châssis homologué et, de tous les produits envisagés, reste la seule à gravir les pentes de 5 %.  

 

Le programme Demoiselle est encore soumis aux autorisations gouvernementales. Il devrait donc se déployer progressivement. Les tests s'achèveront en juin 2021. Ce sera alors l'heure du bilan et des enseignements. Keolis et la RTM (Régie des Transports Marseillais), les opérateurs de mobilité locaux gardent un œil sur le déroulé des événements. Les contrats qui les lient à la métropole prévoyant à terme une intégration de véhicules autonomes dans leur flotte pour mieux mailler le territoire.

Vous devez activer le javacript et la gestion des cookies pour bénéficier de toutes les fonctionnalités.
Partager :

Sur le même sujet

Laisser un commentaire

cross-circle