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SATAS, le défi de l’Europe

Publié le 31 mars 2011

Par Benoît Landré
3 min de lecture
Filiale du groupe tourangeau Warsemann, la Société Anonyme de Transports Automobiles de Sologne (SATAS), implantée à Neuvy (41), a compensé sa baisse d’activité en Europe en recentrant ses activités en France.
La société peut traiter 4 000 voitures sur son parc de stockage de 100 000 m2 à Neuvy (41).

Fondée en 1988 dans le Loir-et-Cher (41) par Bernard Warsemann, la SATAS compte aujourd’hui parmi les principaux transporteurs et logisticiens hexagonaux spécialisés dans l’automobile. Active aux quatre coins de l’Europe, la société a cependant subi la crise ainsi que la concurrence accrue des transporteurs des pays de l’Est, qui ont profité des récentes ouvertures d’usines à l’Est. “Beaucoup de groupes français ont subi de plein fouet la concurrence de ces sociétés “low-cost” qui proposent des tarifs 40 % moins chers que nos prestations, explique Frédéric Boucher, directeur général de la SATAS. Nous avons également assisté, en 2008, à un arrêt brutal des transports internationaux qui a commencé en Espagne. Les missions en Europe qui représentaient 50 % de nos activités il y a trois ans sont tombées en dessous de 15 % aujourd’hui”. Dès lors, le groupe a recentré ses activités sur le territoire français. Un positionnement presque par défaut qui s’est, au final, avéré payant. Davantage liée aux points de vente domestiques qu’aux sites de production, la société a ainsi profité de la hausse des ventes de VN et de l’instauration de la prime à la casse pour stabiliser son chiffre d’affaires (24M€ en 2010), sa flotte composée de 160 portes-voitures ainsi que ses effectifs de 190 salariés. “De plus en plus, les attentes de nos clients portent sur les délais de livraisons. Cela implique de notre part une grande qualité d’exploitation et de planification des transports auxquelles s’ajoute une recherche constante d’optimisation. Ce sont véritablement les garants de notre rentabilité et de la pérennité de notre entreprise”, expose Frédéric Boucher.

L’aubaine des démolisseurs

La gestion des flux de véhicules destinés à la casse a permis à la société de développer ses activités auprès de certains acteurs de la filière VHU, tels que Indra ou Re-source Industries. Un déploiement de circonstance qui devrait, cependant, se maintenir dans le temps en raison de l’obligation pour les constructeurs de constituer des réseaux de centres VHU agréés. Mais les volumes ne seront pas aussi importants qu’en 2009. L’arrêt de la prime à la casse et un marché VN annoncé au-dessous des deux millions d’unités en 2011 risquent, en effet, de montrer les limites d’un déploiement domestique. Pour anticiper ce durcissement, SATAS a également renforcé sa présence depuis 2009 auprès des loueurs longue durée, tels que Arval ou ALD. “Il s’agit d’un métier complémentaire, différent, car nous faisons du ramassage à l’unité, mais qui s’inscrit parfaitement dans notre organisation”, souligne Frédéric Boucher. En ce début d’année, le groupe a signé un contrat de prestation avec Toyota, consécutif à un appel d’offres de la marque japonaise, portant sur le traitement des flux des concessions de treize départements du centre de la France. Enfin, SATAS entend très vite reconquérir des opportunités de flux internationaux afin de rééquilibrer ses activités.

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