Reynolds&Reynolds prépare le remplaçant de DCSNet
L'automobile se révolutionne et, avec elle, le parcours client. Les outils montent en compétences et, pour cette raison, Reynolds&Reynolds a lancé un vaste chantier interne qui doit conduire au remplacement de DCSnet, ont révélé les membres du comité de direction au Journal de l'Automobile, à l'occasion de leur réunion de fin d'année au siège grenoblois, ce 29 novembre.
Les équipes d'ingénieurs de Reynolds&Reynolds vont s'appuyer sur l'expérience engrangée avec DCSnet afin d'écrire cette troisième génération de DMS, qui doit accompagner les concessionnaires durant la prochaine décennie. "Ils ne partent pas d'une feuille blanche, mais ils vont repenser de nombreux aspects et ajouter des éléments à la base", précisent les membres de la direction.
Tablette avant tout
"Rendre le DMS plus intuitif", tel est le mot d'ordre pour les développeurs. Sur le plan technique et fonctionnel, Reynolds&Reynolds revoit la copie. Les interfaces vont être alors révisées, afin d'éliminer certaines manipulations inutiles. Et Jean-Philippe Brosseau de livrer une des subtilités de cette future moutrure : "Elle est développée en premier lieu pour les tablettes et sera adaptée aux PC ensuite, nous voulons un DMS prêt pour la mobilité."
Des prototypes fonctionnent, mais ils demeurent dans les laboratoires, affirment les dirigeants de Reynolds&Reynolds. Prudents, ces derniers se réservent d'avancer une date de sortie au-delà des murs du site grenoblois, ne serait-ce que pour un pilote car il y a encore du chemin à parcourir, d'autant que l'intelligence artificielle a piqué la curiosité de l'éditeur. En 2017, il faut donc s'attendre, au mieux, à des annonces, mais peu de chance d'avoir des concrétisations.
Volkswagen et Mercedes dans le viseur
Le changement de DMS de DCSnet à cette troisième génération ne sera pas sans conséquence dans le paysage français. Sur la base du nombre de sites privés couverts, Reynolds&Reynolds revendique une part de marché de 98% chez Renault, de plus de 50% chez Peugeot et Citroën ou encore de 30% chez Fiat.
Ce futur produit, qui ne porte pas encore de nom mais déjà plein de promesses, pourrait par ailleurs s'attirer les faveurs de deux marques allemandes que vise Reynolds&Reynolds. L'éditeur grenoblois vise en effet à faire son entrée dans les réseaux Volkswagen et Mercedes, en France. Des rencontres ont eu lieu et le projet suit son cours, à en croire les dires des membres du comité de direction. Un dossier à suivre en 2017.
Dans le reste de l'Europe, la stabilité du marché ne favorise pas la croissance. Elle s'avère pourtant nécessaire pour les dirigeants du groupe. Reynolds&Reynolds se place donc "à l'écoute des opportunités de croissance externe". Présent en Allemagne, au Royaume-Uni, aux Pays-Bas, en Belgique et en France, la logique voudrait qu'il se tourne vers les marchés méditerranéens. A ce jeu des spéculations, l'Espagne obtient les faveurs, face à l'Italie, notamment en raison de sa composition plus proche des pays couverts à ce jour par l'éditeur. "En Italie, il y a plus de points de vente qu'au cumul de nos trois principaux pays", observent les cadres.
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