Piètres conducteurs… piètres résultats

...les Français ont une bonne image d'eux-mêmes au volant alors que les comportements à risque existent bel et bien. Les Français affirment marquer le stop à 98,1 %, pourtant seulement 85,1 % s'arrêtent toujours, 13 % se contentent de s'arrêter souvent et 1,9 % admettent ne respecter le stop que rarement voire jamais. Autre mal de la route… le téléphone. Les Français ont bien du mal à raccrocher : 25 % d'entre eux avouent téléphoner en conduisant sans kit mains libres. Quant aux 30 % qui disent téléphoner au volant avec un kit, la pratique ne reste pas sans danger : 7 à 8 % des accidents pourraient être évités si les conducteurs s'abstenaient de téléphoner en conduisant. L'alcool, lui, reste la première cause de décès : en 2008, 12,6 % des Français reconnaissent conduire souvent ou de temps en temps après avoir consommé des boissons alcoolisées. Toutefois, une tendance à l'amélioration se confirme chez les 18-24 ans, (- 4,2 % par rapport à 2007), sensibilisés par les diverses campagnes de prévention.

La vitesse a tué 950 personnes

En matière de vitesse, les Français ont changé leur comportement depuis l'installation des premiers radars en 2003 : ils sont 83 % à reconnaître qu'ils dépassaient souvent ou parfois les limitations de vitesse avant leur mise en place. Aujourd'hui, ils se disent plus respectueux des vitesses à 79 % un chiffre toutefois en baisse par rapport à 2007 (où ils étaient 82 %). D'ailleurs, la vitesse excessive a encore tué 950 personnes en 2007. La AGF estime que les conducteurs français ont encore beaucoup de progrès à réaliser pour adopter un comportement responsable envers les autres automobilistes mais aussi vis-à-vis des piétons et des cyclistes (80,2 % des Français avouent qu'il leur arrive de se garer en double file) de plus en plus nombreux sur les routes. Pour la première fois, le baromètre AGF a questionné les Français sur l'usage des vélos en ville et le constat est là : 55 % des Français considèrent que les automobilistes ne sont pas respectueux des deux-roues. Et pour les deux tiers des personnes interrogées, la cohabitation vélos-voitures-piétons est mauvaise à 27 %, la faute incombant aux automobilistes à 58 %.

* Sondage réalisé par téléphone entre les 24 et 30 octobre 2007 auprès d'un échantillon représentatif de 1 000 personnes âgées de 18 ans et plus. Ces personnes possèdent le permis de conduire et disposent d'un véhicule.