ParkingMap aux fenêtres des Parisiens

Un balcon peut rapporter 100€ par an. C'est en effet ce que toucheront les habitants du IXe arrondissement parisien en acceptant l'installation d'un exemplaire des nouveaux capteurs mis au point par ParkingMap en collaboration avec ParkView. Il s'agit de caméras à braquer sur la rue et dont le rôle consiste à analyser une portion de route allant jusqu'à 60m et à détecter les places de stationnement libérées pour en informer le serveur central. Les 100€ de récompense viennent donc encourager l'esprit collaboratif des Parisiens.

ParkingMap mène ici un test à taille réelle après une phase préparatoire. Les premiers équipements se connectaient au serveur par le biais des Box Internet, or celles-ci souffrent de ruptures de service aussi fréquentes que soudaines, poussant ParkingMap et son partenaire fabricant, ParkView, à intégrer un transmetteur 3G (MtoM) pour communiquer les données anonymisées au serveur central. Après installation, une zone de couverture est définie et chaque mouvement automobile est interprété avant de générer, cas échéant, une alerte à destination des conducteurs.

Le tout Paris dès 2018

ParkingMap a conçu un algorithme capable d'apprendre. Il lui a alors été enseigné les effets de la pluie, du brouillard, de la neige, des feuilles mortes ou encore à distinguer un préfabriqué installé à l'occasion de travaux urbains. Une technologie fine qui amène le prix de chaque capteur à plus d'une centaine d'euros, d'après les dirigeants de ParkingMap qui entendent couvrir l'ensemble de l'arrondissement avant fin 2017 et entamer un déploiement sur l'ensemble de la capitale dès 2018. A titre d'information, avec les dix premiers capteurs installés dans le IXe arrondissement, la start-up couvre 150 places environ.

Souvenez-vous, ParkingMap avait fait une sortie publique, lors des Rencontres de la Mobilité, à Montrouge (92), en janvier 2016. Son service de stationnement connecté, qui exploite notamment le parc de caméras disposées dans les rues, avait été dévoilé aux collectivités et fait depuis l'objet de plusieurs négociations en cours, en métropole comme au Luxembourg. "Nous sommes en train de construire un réseau, tel que l'ont fait les opérateurs téléphoniques, afin de délivrer un service sous forme de données utiles à valoriser auprès des collectivités, des organismes, des systèmes de navigation et des conducteurs", explique le directeur général, Clément Rossigneux. A titre d'exemple, le projet parisien si révolutionnaire alimentera l'application mobile, à laquelle l'accès sera facturé au titre d'aide au stationnement… sauf si l'utilisateur est un contributeur.