“Nous envoyons un signe fort à notre réseau et au marché !”
3 QUESTIONS À
Laurent Brisemeur, directeur service qualité Fiat. Journal de l'Automobile. 2008, une année "normale" pour Fiat et son après-vente en France ? Laurent Brisemeur. Le réseau a gardé confiance. Les chiffres n'ont pas montré de chute de fréquentation des ateliers : 50 % des clients ont entretenu leurs véhicules dans le réseau Fiat pendant 4,5 ans, contre 3,7 ans en 2006. Depuis 2007, le département Pièces et Services a subi un lifting complet : organisation, marketing, analyse des prix, des clients finaux, positionnement de la concurrence… Un audit et une stratégie ad hoc pouvant se résumer en un seul mot : fluidité. Les résultats sont là : sur un parc 10 ans, nous sommes passés de 3,2 à 3,7 ans en taux de fidélisation. En termes de véhicules immobilisés, nous sommes à - 60 % en 2 ans. JA. Le réseau secondaire n'a pas non plus été négligé ? JA. Va-t-on voir en France le réseau Checkstar ? |
Le client est un juge de paix
La perception du client était aussi un point essentiel. Tous les standards ont été revus à la hausse : process de réception des clients et de leur véhicule, nombre de véhicules de courtoisie à disposition, nombre de réceptionnaires et de mécaniciens… Idem pour la formation sur les services (dont la formation comportementale). Au total, ce sont près de 1 500 jours/hommes dispensés en 2008 (3 000 sont prévus en 2009). Des contrôles réguliers (audits, clients mystères…), indiquent l'évolution de la qualité des services au client. "De plus, des questionnaires sont envoyés au client afin de voir si sa perception évolue et de quelle manière. Un véritable juge de paix". Toute la stratégie après-vente de Fiat a été maintenue, malgré les aléas de la conjoncture. Même si, de l'aveu de Christophe Mathieu, "les premiers effets de la crise commencent seulement à se faire sentir. En 2008, seuls les mois de mars, août et novembre ont été très difficiles. 2009 sera-t-il similaire ? Nous traversons un premier semestre compliqué, c'est vrai. Mais nous devrions sortir de la crise au second semestre. Et je ne suis d'ailleurs pas le seul à le penser. Ce qui est plutôt rassurant ! Au niveau européen, le marché français pour Fiat est l'un des rares à se maintenir. L'Espagne, par exemple, est en chute depuis le début de l'année 2008".
ZOOMFormation technique accrue Outre la formation aux services, le réseau Fiat bénéficie également d'une formation technique poussée. Le centre, basé à Trappes, propose des niveaux adaptés aux besoins de chacun (informatique, outils…). Du sur-mesure qui permet aussi d'évaluer les compétences. En moyenne, par an, 4 jours de formation sont dispensés par personne, ce qui représente 5 000 jours/hommes au total. L'organisation de l'assistance technique a été finalisée. "Il s'agit d'un support technique, explique Jean-François Taillefer, directeur service client, couplé avec une équipe itinérante chargée de collecter tous les problèmes rencontrés par les ateliers en réparation (difficulté de reprogrammation des modules par exemple). L'objectif est de gagner en rapidité d'intervention, dans les ateliers". Autre point revisité, le temps d'immobilisation du véhicule. De sa prise en charge à l'analyse des problèmes, jusqu'à la mise à disposition des pièces de rechange, Fiat a cherché à optimiser le temps. Résultat : un gain de 20 %, obtenu par la mise en place d'une équipe dédiée. "5 personnes travaillent en permanence pour trouver les solutions techniques ad hoc. L'amélioration de la qualité du travail et la rapidité d'intervention, sont deux effets leviers pour notre réseau qui donne ainsi une image de professionnalisme et de savoir-faire". |
Et de conclure que Fiat a su "rester clair dans sa stratégie. Nous envoyons ainsi un signe fort à notre réseau, comme au marché en général !".
Photo : Christophe Mathieu, directeur pièces et services Fiat.
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