L'offre européenne de VO a-t-elle trouvé son nouveau point d'équilibre ?

Tout peut laisser croire que l'offre, sur le marché des véhicules d'occasion en Europe, a enfin trouvé sa nouvelle normalité. L'étude des données récoltées au cours des derniers mois par Leparking, agrégateur de petites annonces diffusées chez les infomédiaires, montre qu'à l'échelle de plusieurs pays, les différents indicateurs clés ne varient que très peu en termes d'écart type.
En considérant la France, l'Allemagne, l'Italie, l'Espagne et la Belgique, le nombre d'annonces de voitures et de véhicules utilitaires d'occasion s'élevait à près 3,961 millions d'unités à la mi-février 2025. Ce qui comprend les offres des professionnels et des particuliers. En comparaison au mois précédent, ce n'est qu'à peine 0,6 % de plus (+7,6 % sur un an).
Les marchés de tête que sont l'Allemagne (+1,6 % ; à 1,588 million d'annonces) et la France (+2,7 % ; à 1,074 million d'annonces) ont proposé davantage de véhicules d'occasion que le mois précédent. Il y a eu, notamment, une remontée de 2,8 % sur le segment des voitures particulières dans l'Hexagone (à près de 984 900 annonces).
Ce n'est rien en comparaison de la tendance espagnole. Selon Leparking, pas loin de 503 700 voitures et utilitaires s'affichaient sur les sites internet. Par rapport au mois précédent, la liste s'est donc allongée de 3,4 %, à la faveur d'un afflux de voitures d'occasion qui a gonflé l'offre de 3,5 %, à environ 467 650 unités.
Le choix s'est contracté en revanche en Italie et en Belgique. Sur la péninsule, les infomédiaires ont totalisé un peu plus de 639 000 annonces, soit 5,6 % de moins qu'en janvier 2025, dont 616 500 voitures d'occasion (-5,5 %). Outre-Quiévrain, l'offre s'est réduite de 5 %, à 154 600 annonces, dont moins de 141 800 voitures (-5,1 %).
Plus de 170 000 électriques à la revente
Evoquons le mix énergétique. Sur les sites des infomédiaires européens, les motorisations essence (1,65 million d'unités) gardent de l'avance sur les diesel (1,511 million d'unités). Les deux solutions augmentant respectivement de 0,2 % en volume d'annonces.
Les véhicules hybrides ont compté 1,8 % d'annonces supplémentaires, à 340 800 offres. Quant aux électriques d'occasion, elles ont plus significativement déferlé sur les sites internet. Il y en a eu 7,5 % de plus, pour nettement franchir le palier de 170 000 unités.
Sur ce dernier segment, la France (+8,3 %, à 50 555 unités), mais surtout l'Allemagne (+13,4 %, à 79 260 unités) ont largement contribué à l'augmentation volumétrique. Et ce, en dépit de la fonte observée en Italie (-12,1 %, à 16 833 unités).
Un prix moyen qui s'équlibre
D'équilibre, il est aussi question quand il s'agit des prix de revente. Tous pays, tous produits et tous canaux confondus, il faut compter en moyenne 21 650 euros, en février 2025, pour acquérir un véhicule d'occasion. Un montant qui n'est monté que de 0,4 % sur un mois. Il reste, de fait, aligné sur la tendance des huit derniers mois, à savoir un prix moyen de 21 568 euros.
Les enseignes de véhicules ont affiché un prix moyen de 28 243 euros, soit 0,1 % de moins qu'il y a un mois. La France suit parfaitement le mouvement (à 24 685 euros). Les enseignes belges (-0,3 %, à 31 085 euros) et espagnoles (-0,4 %, à 27 951 euros) ont aussi baissé les tarifs, mais les boutiques italiennes ont été un peu plus loin (-1,8 %, à 24 895 euros).
A l'inverse, le marché allemand a clairement été orienté vers les sommets. Pour preuve, les revendeurs professionnels ont appliqué une hausse de 1,8 %. Ils atteignent dont un prix moyen de 32 600, soit le plus élevé depuis février 2024. Ce vaut, dans une certaine mesure, aussi pour les particuliers. Bondissant de 4,2 %, leur prix de revente est à 15 529 euros, soit le deuxième plus élevé enregistré depuis janvier 2024.
La France championne de la rotation
D'après les calculs, Leparking estime que les annonces ont une durée de vie de 47 jours sur les sites internet. La rotation n'a gagné ainsi qu'une journée. Un phénomène que l'on doit aux professionnels, dont les offres restent en moyenne 53 jours (-1 journée) pour revenir au niveau d'avril 2024. Du côté du CtoC, les véhicules sont mis en vente pendant 41 jours en moyenne, soit un niveau stable par rapport à janvier dernier.
La France et la Belgique ont accéléré. Dans l'Hexagone, les annonces de professionnels sont passées de 57 à 53 jours et celles des particuliers de 29 à 26 jours. Il convient de souligner que les enseignes changent les annonces plus rapidement que jamais depuis le début du baromètre en mars 2021. En Belgique, les offres BtoC ont gagné deux jours (à 45 jours) et celles de particuliers ont grappillé une journée (à 42 jours).
Sur le même sujet
Laisser un commentaire
Vous devez vous connecter pour publier un commentaire.