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LLD : le règne de l’incertitude

Publié le 4 juin 2013

Par Axel Abadie
3 min de lecture
Après des statistiques en berne au cours de l’année 2012, difficile pour les acteurs de la location longue durée, habituel métronome du marché des ventes à entreprises, de dire ce qu’il adviendra de 2013. Les mauvais chiffres du dernier trimestre de l’an passé hantent les professionnels du secteur.
Dans l’attente du bilan définitif, les mises à la route au 1er trimestre semblent accuser une baisse de 12,7 %, à 92 500 unités.

C’est sur des bases instables que le marché des ventes aux entreprises doit se construire en 2013. L’année dernière, dans un marché automobile à - 13,9 %, les ventes à société n’ont pas échappé à la tendance, forçant la LLD à reculer, elle aussi, de 0,2 %. Le Syndicat national des loueurs de voitures en longue durée (SNLVLD) rappelle d’ailleurs qu’au “3e trimestre, le recul du marché VP non-ménages avait accéléré fortement pour atteindre - 9,7 % par rapport au T3 2011. Le 4e trimestre poursuivant sa chute avec un recul de - 8,7 %”.

Les mêmes constatations s’appliquent du côté des VUL, puisque le 4e trimestre de l’année passée a vu ses volumes d’immatriculations baisser de 17,5 %, à 96 980 unités. “Le bilan de l’année 2012 est sans appel, à - 10,6 % par rapport à 2011, ce qui correspond à un atterrissage de 383 950 unités. Le canal LLD, qui affichait encore une croissance de 4,6 % au 1er semestre en glissement annuel, finit l’année en baisse de 2,1 %, en mettant à la route 130 955 VUL”, détaille le SNLVLD. Pour Philippe Brendel, président de l’Observatoire du véhicule d’entreprise, cette chute sur les VUL particulièrement est, et c’est à déplorer, un bon indicateur d’activité.

Bilan provisoire

De manière générale, le marché de la LLD a fait état en 2012 de 416 727 mises à la route. Pour le SNLVLD, “cela correspond à une baisse de 2,4 % par rapport à 2011, mais une hausse de 6,7 % par rapport à 2010. En effet, l’année 2011 était à son maximum historique, avec plus de 426 800 mises à la route : les loueurs longue durée avaient notamment bénéficié de nombreux retours de contrats prolongés au plus dur de la crise”. Le syndicat considère que la mise en œuvre au 1er janvier dernier d’un nouveau durcissement du barème du bonus-malus, applicable aux entreprises, “n’a généré qu’un effet d’anticipation relativement faible et limité au mois de décembre”.

Au cours du 1er trimestre, dans les rangs des loueurs longue durée, on constatait un début d’année morose, avec espoir d’une reprise des commandes au mois de mars. Les résultats prévisionnels pour l’ensemble des trois mois ne sont malheureusement pas à la hauteur des espérances. En effet, si tous les bilans comptables ne sont pas mis à jour à l’heure où nous écrivons ces lignes, les premières estimations affichent un repli de 12,7 % de mises à la route, à 92 500 unités. Cet ordre de grandeur n’approche cependant pas le plus bas historique, constaté au 1er trimestre 2009, avec 86 346 mises à la route.

Les prévisions du Bipe, rapportées par le SNLVLD, tablaient sur “un marché automobile VP neuf en baisse de 3,8 % pour les particuliers et de 1,3 % pour les non-ménages. Les mises à la route pourraient subir une baisse de 3 % de leurs volumes, les clients de la LLD favorisant la prolongation de leurs contrats”. Parmi le total de 525 600 immatriculations VP et VUL au 1er trimestre, la part des entreprises s’élève à 31 %. Les acteurs de la location peuvent tout de même se conforter avec une statistique : malgré l’érosion du marché, le taux de pénétration de la LLD en 2012 s’élevait tout de même à 18 %. Bis repetita ?

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