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“L’hybride, une piste pour l’avenir”

Publié le 18 décembre 2013

Par Romain Baly
4 min de lecture
Contrat, motorisation, engagement, les problématiques d’un gestionnaire de flotte sont multiples. Responsable des achats indirects de Bosch France, Laurent Tuffier a accepté de dévoiler la flotte de son groupe, riche d’un millier de véhicules dont 35 % de VUL.
Laurent Tuffier, responsable des achats indirects de Bosch France.

JOURNAL DE L’AUTOMOBILE. De quelle façon se décompose la flotte de véhicules chez Bosch ?
LAURENT TUFFIER.
Nous bénéficions en tout d’un parc de 1 000 véhicules pour le groupe Bosch, mais aussi pour ses filiales, réparti de la sorte : 500 véhicules pour les commerciaux, 150 pour la direction et les cadres supérieurs et 350 pour nos techniciens. Ces derniers sont disséminés aux quatre coins de France et bénéficient d’utilitaires légers réaménagés selon leurs besoins. A cela s’ajoutent 6 véhicules électriques disponibles en autopartage pour tous les collaborateurs de notre siège de Saint-Ouen (93).

JA. Selon quel mode de financement fonctionnez-vous ?
LT.
Exclusivement en fleet management. Depuis 2005, nous faisons confiance à ALD (N.D.L.R. : leader du genre en France) qui, étant donné son expérience et sa renommée, a accès à tous les constructeurs européens et nous fait bénéficier des meilleurs tarifs du moment. C’est un poste budgétaire difficile à évaluer, étant intégré à nos finances globales, mais chaque année, nous dépensons entre 600 000 et 800 000 euros et renouvelons entre 15 et 20 % de notre flotte.

JA. Qu’en est-il de la durée des contrats ? Que comportent-ils ?
LT.
La durée de l’engagement dépend de plusieurs critères. A qui s’adresse le véhicule ? Pour quels besoins ? Dans quelle région ? Les contrats qui couvrent nos véhicules d’intervention varient donc de 24 à 48 mois, et correspondent aux besoins kilométriques des uns et des autres. Nos commerciaux, qui circulent énormément, bénéficient d’un contrat de 36 mois ou de 150 000 kilomètres alors que ceux de la direction sont de 48 mois ou 100 000 kilomètres. Dans tous les cas, les contrats prévoient la prise en charge des frais d’entretien par le prestataire de location.

JA. Quel type d’énergie privilégiez-vous ?
LT.
La grande majorité de notre flotte roule au Diesel. Quelques-uns de nos véhicules de collaborateurs sont des essence, mais la totalité de nos VUL d’intervention fonctionnent au gazole. En termes de coûts, c’est encore ce qui est le plus avantageux pour nous.

JA. Pourquoi ne pas choisir l’hybride ?
LT.
L’hybride est une piste pour l’avenir. D’autant plus pour Bosch qui est un acteur important de son développement, notamment avec la technologie Hybrid Air (N.D.L.R. : développée en partenariat avec PSA) qui sera prochainement disponible sur le marché, nous l’espérons. Nous avons cette année intégré une dizaine de modèles hybrides électriques à notre flotte pour nos collaborateurs, mais, pour le moment, nous ne pouvons pas aller beaucoup plus loin. La technologie telle qu’elle est présentée actuellement ne convient pas à tous nos usages. En termes de place, le système batteries + double motorisation reste encore trop encombrant et lourd pour nos VUL ce qui restreint le transport de gros volumes. L’Hybrid Air et l’évolution de la technologie des batteries nous permettront de gagner en place et en poids, et correspondront davantage à nos besoins une fois sur le marché.

JA. Menez-vous une réflexion similaire à propos des véhicules électriques ?
LT.
Aujourd’hui, nous regardons surtout vers l’hybride. Le gros problème de l’électrique réside, sans surprise, dans l’autonomie. Hors des agglomérations, il est difficile d’envisager un VE pour nos équipes d’intervention qui, potentiellement, sont sur les routes toute la journée. En revanche, il est vrai que nous y réfléchissons de plus en plus pour les déplacements réalisés dans une ville comme Paris, où les bornes de recharge sont plus nombreuses.

JA. A l’image d’autres grands groupes, faites-vous confiance à une société spécialisée pour optimiser la gestion de votre flotte ?
LT.
Nous sommes entièrement autonomes. Nous avions fait réaliser un audit voilà quelques années par un organisme extérieur, mais depuis nous analysons nous-mêmes nos besoins selon un process établi. Pour les VUL, par exemple, nous étudions chaque année notre flotte existante pour savoir si oui ou non nous avons besoin de changer quelque chose.

JA. Quelles sont les principales différences entre les contrats des VUL et ceux des autres véhicules ?
LT.
Pour l’ensemble des véhicules, ALD nous fait bénéficier de plusieurs options en termes de coûts, de gamme et d’équipements proposés par les constructeurs. Pour les VUL, en particulier, ces deux derniers postes sont standardisés. De plus, un aménagement intérieur spécifique est réalisé selon un cahier des charges bien précis par un prestataire extérieur. Pour nos réparateurs de chaudières Bosch-Elm Leblanc, par exemple, nous avons imaginé un compartiment arrière entièrement fonctionnel afin de gagner du temps et de l’espace, et qui intègre nos exigences logistiques et techniques.

 

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