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L'Etat, mécène ou fossoyeur des licences taxis ?

Publié le 11 avril 2016

Par Armindo Dias
2 min de lecture
La feuille de route du Gouvernement, destinée à mettre fin au conflit entre les taxis et les VTC, prévoit la constitution d'un fonds de garantie destiné au rachat des licences de taxis par l'Etat.

Rien ne dit que la feuille de route présentée par le Gouvernement et destinée à rétablir les conditions d'une concurrence loyale et équitable dans le secteur du transport public particulier de personnes, va mettre fin au conflit entre les taxis et les VTC.

En effet, si elle prévoit la création d'une cellule centrale des contrôles dans les trois prochains mois, la mise en œuvre d'un tronc commun de formation entre les taxis et les VTC dès les mois de septembre, et la création d'un macaron à la fois inamovible et infalsifiable pour les VTC avant la fin 2016, elle préconise aussi la mise en place d'un fonds de garantie pour les taxis, dont l'objectif est de permettre le rachat des licences de taxis par l'Etat.

Pour le gouvernement, ce fonds financé par le secteur permettrait à la fois de "fluidifier le marché, le système actuel empêchant ceux qui le souhaitent d'entrer dans le métier et ceux qui exercent la profession d'en sortir, et de sécuriser le parcours professionnel des chauffeurs de taxis, en leur garantissant une valorisation minimum de leur autorisation de stationnement, ou ADS".

Les titulaires actuels d'une licence ADS cessible et acquise à titre onéreux pourraient ainsi se la faire racheter à un prix garanti. Leur rachat aboutirait à leur retrait du marché, et de nouvelles licences incessibles et temporaires seraient alors redistribuées (elles seraient a priori payantes). Bref, ce serait la fin du système actuel.

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