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Les services associés surperforment au Canada

Publié le 3 décembre 2012

Par Armindo Dias
4 min de lecture
Selon une enquête de la société d’étude britannique Finaccord, ils y représentent en moyenne 4 % du prix de vente des véhicules (VN + VO). En France, cette part est de 3,6 % et la moyenne dans les 38 pays étudiés de 1,4 %.
David Parry, consultant chez Finaccord.

Tous les pays ne se valent pas en matière de commercialisation de services associés, qu’il s’agisse d’assurances, d’extensions de garantie ou de prestations d’entretien et de réparation. Finaccord nous le rappelle dans une étude concernant 38 pays dans le monde et portant sur la période 2010-2012. Si, dans ces 38 pays étudiés, les services associés – hors assurances automobiles – représentent en moyenne 1,4 % du prix de vente des véhicules (VN + VO), ils y participent à hauteur de 4 % au Canada, 3,7 % au Portugal, 3,6 % à la fois en France et au Royaume-Uni, et 3,5 % en Australie. “Les distributeurs canadiens les mettent d’autant plus en exergue qu’il n’y en a aucun qui propose de l’assurance automobile, pour des raisons juridiques”, explique David Parry, consultant chez Finaccord.

Des prestations innovantes

Ils y proposent en revanche des prestations d’entretien et de réparation relativement peu courantes de ce côté-ci de l’Atlantique (assurances rayures et bosses, par exemple). “Ces produits y ont représenté un marché de 1,44 milliard de dollars en 2011”, poursuit David Parry. Et bien évidemment, les distributeurs sont rémunérés sur le placement de ces produits, à l’instar des distributeurs d’Australie où le marché des services associés hors assurances automobiles est estimé à 1,47 milliard de dollars (519 millions de dollars pour les assurances automobiles, les distributeurs australiens étant habilités à en commercialiser). “Les extensions de garantie et la perte financière font partie des services associés les plus sollicités en Australie”, précise Finaccord.

L’Australie avec la France et le Royaume-Uni

En matière d’assurances automobiles, l’Australie doit par ailleurs être intégrée dans le groupe comprenant la France et le Royaume-Uni. En effet, dans ces deux pays aussi, les assurances automobiles sont moins commercialisées en concessions que via d’autres canaux. “Les distributeurs sont en revanche le premier canal de distribution des assurances automobiles en Asie, notamment en Chine et en Corée du Sud”, souligne David Parry. Ils sont en revanche peu performants pour ce qui est des services associés hors assurances automobiles, à l’opposé du Portugal.

Des taux de pénétration importants au Portugal

Ce pays représente toutefois un cas exceptionnel : les distributeurs y écoulent énormément d’assurances automobiles, mais aussi beaucoup de services associés hors assurances automobiles. “Les distributeurs peuvent donc y améliorer leur profitabilité tant en période de croissance qu’en période de récession”, relève le consultant chez Finaccord. Des extensions de garanties sur des VO peuvent s’avérer intéressantes en périodes de récession et des prestations moyen-haut de gamme sur des VN intéresser plus d’un automobiliste en périodes de croissance !

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ZOOM - Des aides financières ne trouvent pas preneurs en VU

Les aides financières ne font pas tout ! L’Assurance Maladie - Risques Professionnels l’a en tout cas constaté le 15 octobre : à cette date, qui a marqué la fin du dispositif mis en place quelques mois plus tôt, elle n’avait pas attribué les 5 000 aides financières destinées à encourager les entreprises à s’équiper en véhicules utilitaires plus sûrs car dotés de certains équipements tels que le limiteur de vitesse, l’ABS, l’AFU et l’ESP.

Cette aide était accessible aux entreprises de moins de cinquante salariés et pour en bénéficier il fallait aussi s’engager à suivre une formation, une dernière obligation levée en mai dernier (le montant de l’aide est passé à cette occasion de 3 000 à 2 500 euros par VU). Elle rebutait un certain nombre de dirigeants d’entreprises.

Mais rien n’y a fait. Moins de 5 000 véhicules avaient fait l’objet d’une aide à la mi-octobre 2012. “Nous pourrions la relancer en 2013”, relève néanmoins Thierry Fassenot, ingénieur conseil à l’Assurance Maladie - Risques Professionnels. Des négociations ont été engagées à ce titre avec l’Etat. Il s’agit bien sûr de continuer à lutter contre le risque routier en entreprise. “Il y a chaque année 350 morts sur des trajets domicile-travail”, souligne Thierry Fassenot.

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