L’environnement au cœur du débat
Certes, les innovations techniques allant dans le sens d’une amélioration de la qualité de lavage demeurent essentielles. Mais le respect de l’environnement représente un challenge au moins aussi important. Raison pour laquelle les organisateurs du salon Equip Auto ont été séduits à l’idée d’organiser un forum sur ce thème. Celui-ci s’est déroulé dans le Hall 5 avec comme acteurs principaux les représentants des sociétés Hypromat (pour Eléphant Bleu), Lavance, Kiehl, WashTec, Nestor Wash, sans oublier le CNPA pour ses actions auprès des pouvoirs publics via sa Commission Lavage Haute Pression. Qu’en est-il vraiment ressorti ? Pour l’essentiel, ce forum a permis de valider la prise de conscience du consommateur, dans la mesure où 54 % des automobilistes se rendent chez un professionnel pour faire laver leur véhicule. Mais surtout, il a permis de mettre en avant les efforts consentis par l’ensemble de la profession, en matière de protection de l’environnement.
En premier lieu, qu’il s’agisse de Kiehl oude Flowey, voire même de WashTec récemment arrivé sur le marché, les fabricants de produits proposent désormais des produits conformes aux nouvelles directives VDA (Union de l’Industrie Automobile Allemande), soit des produits biodégradables conçus avec des tensioactifs végétaux, sans phosphate. Deuxième point, les économies d’eau. En particulier, le lavage HP ne consomme que 50 à 60 litres d’eau par lavage, comparé au lavage à domicile qui en consomme jusqu’à 300 litres. "De ce fait, en période de sécheresse, lorsque le seuil de crise renforcée est atteint, seuls les centres de lavage HP ou tout autre centre équipé d’un système de recyclage, bénéficient d’une autorisation d’exercer", souligne Jean-Luc Cottet, le président de l’ACLI (Association des Centres de Lavage Indépendants) qui officie pour le compte du CNPA. Une précision. Parallèlement, les stations de lavage du type Eléphant Bleu sont équipées d’un système de traitement de l’eau avec séparateur des hydrocarbures qui sont collectés et parfois même revalorisés par des organismes agréés.
Enfin, et ceci en dépit de l’absence d’une véritable législation sur le territoire, le recyclage des eaux usées relatives au lavage à brosses demeure plus que jamais d’actualité. "Sachant que la consommation d’eau d’un portique se situe environ à 120 litres, il est possible de recycler sans problème au moins 70 % de ce volume, d’où une consommation sensiblement équivalente à celle d’un centre de lavage HP, rappelle Philippe Dupront, de WashTec France. En outre, à terme, on peut imaginer une baisse de 30 % de la consommation d’eau grâce à des systèmes de maîtrise de la consommation plus fins". Pour rappel, le pétrolier Total a donné l’exemple sur l’Hexagone puisqu’il a investi dans plus de 200 stations de recyclage, avec le soutien de ses fournisseurs WashTec et Lavance, ce dernier ayant désormais cédé sa place à Christ via un contrat européen.
Reste que, dans le cas d’une rénovation de centre, la démarche recyclage trouve ses limites sur le plan économique, du fait du coût élevé du génie civil (plus de 25 000 euros). "Raison pour laquelle nous cherchons actuellement des solutions alternatives, tels les systèmes de décantation réalisés en super-structure, c’est-à-dire dans des compartiments aériens", explique Guillaume Roux, directeur Développement et Marketing de Lavance. Maintenant, bien sûr, l’activité lavage présente de nombreuses facettes. Ainsi, pour Nestor Wash, la solution écologique passe par un nettoyage à la vapeur sèche (à partir d’un seul litre d’eau) à l’aide d’une machine spécifique. La boucle est bouclée.
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