Le WTCC sur sa lancée

...la Formule 1 et les rallyes, le Tourisme se positionne comme le troisième championnat du monde de la FIA. En fait, le WTCC repose sur des bases solides, puisqu'il s'appuie sur le succès enregistré ces quatre dernières saisons de l'ETCC, soit le championnat européen FIA de voitures de tourisme. Pour s'en convaincre, il suffit d'observer les grilles de départ qui comportent plus d'une trentaine de concurrents, représentant sept grands constructeurs automobiles dont cinq impliqués dans le championnat Constructeurs : Alfa Romeo, Seat, BMW, Ford et le dernier arrivé, Chevrolet.
Sur le plan technique, les voitures du WTCC doivent être des voitures de série produites à grande échelle et modifiées avec le kit Super 2000. Le moteur 2 litres atmosphérique (lubrifié par carter humide) doit comporter 6 cylindres au maximum. Il en va ainsi de la BMW 320i dont le 6 cylindres 24 soupapes développe quelque 270 ch (à 8 750 tr/mn), alors que la Seat Toledo Cupra et l'Alfa Romeo 156 utilisent pour leur part un 4 cylindres. A titre indicatif, celui de la 156 développe quelque 275 ch (à 8 200 tr/mn). Au niveau de la boîte de vitesses, deux options sont possibles : séquentielle 6 rapports (handicap + 30 kg) ou traditionnelle 5 rapports. En outre, l'échelle de poids (voiture + pilote) tient compte du mode de transmission : 1 110 kg pour une traction avant, 1 140 kg pour une propulsion. Quant à la monte pneumatiques, il s'agit exclusivement de Michelin 17''.

Après Magny-Cours, BMW a pris résolument la tête du championnat Constructeurs

Partant de là, les concurrents disputent deux courses de 50 km consécutives. La grille de départ de la Course 1 est déterminée en fonction de la séance qualificative de 30 min, tandis que celle de la Course 2 est déterminée par les résultats de la première course, les 8 premiers partant en ordre inverse. Par ailleurs, un lest handicap est attribué en fonction du résultat (60 kg maximum). A ce jeu, c'est l'Allemand Dirk Müller, l'un des deux pilotes du BMW Team Deutschland (géré par Schnitzer Motorsport), qui s'en était le mieux sorti à Monza au volant de sa BMW 320i. A Magny-Cours, deuxième des dix manches que compte le championnat, son équipier Jörg Müller (aucun lien familial) signe la pole de la 1re course. Au feu vert, il s'échappe en tête et impose sa 320i devant celle d'Andy Priaulx (le champion en titre de l'ex-ETCC), la Seat de Rickard Rydell et l'Alfa 156 de Gabriele Tarquini. Lesté de 45 kg, Dirk Müller signe de son côté la 6e place. Deuxième course. L'Alfa 156 du Brésilien Augusto Farfus mène la danse, mais cède à la pression de la BMW de D. Müller. Parti 8e sur la grille, J. Müller effectue une fantastique remontée pour signer sa deuxième victoire du week-end, au nez et à la barbe de son équipier. Avec la 3e place de Priaulx, le podium est entièrement aux couleurs du constructeur bavarois qui mène la danse chez les Constructeurs avec 65 points, devant Alfa Romeo (46 points) et Seat (33 points). Chez les pilotes, évidemment, les deux équipiers du Team BMW Deutschland occupent les deux premières places du classement, Dirk devant Jörg Müller.

M.D.