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Le pire a sans doute été évité

Publié le 9 avril 2010

Par Armindo Dias
4 min de lecture
Captives, comme sociétés de crédit indépendantes, n'en espéraient pas tant début 2009. En effet, dans leur ensemble, elles ont réussi à maintenir un niveau d'activité correct sur cet exercice. Or, tout le monde ou presque,...
Captives, comme sociétés de crédit indépendantes, n'en espéraient pas tant début 2009. En effet, dans leur ensemble, elles ont réussi à maintenir un niveau d'activité correct sur cet exercice. Or, tout le monde ou presque,...
...y compris les premiers intéressés, s'attendait à ce que cette période soit à marquer d'une pierre noire. Le second semestre a été beaucoup plus dynamique que le premier.

Il y aura sans doute un avant et un après 2009. Cet exercice a, en effet, été marqué à la fois par un chamboulement dans le mix de ventes des constructeurs et par un retournement dans les modes de financement des véhicules, aussi bien du côté des particuliers que des professionnels et tant au niveau du VN que du VO. Les financières peuvent en tout cas s'estimer heureuses : hors LLD, elles ont globalement enregistré une hausse de leurs volumes en 2009. Alors que, sur les six premiers mois de cet exercice, elles étaient quasiment toutes dans le rouge (voir Journal de l'Automobile n° 1090). "Elles ont traversé deux périodes totalement différentes, explique Virginie Constant, consultante au sein du cabinet de conseil et de veille concurrentielle Sémaphore Conseil. Elles ont vu leur production dévisser sur les six premiers mois de l'année puis l'ont vu repartir à la hausse jusqu'à la fin 2009." L'évolution constatée sur cette seconde période ne doit bien évidemment rien au hasard : les annonces sur la fin progressive de certaines aides ont relancé les ventes et les sociétés de financement se sont montrées beaucoup plus entreprenantes au second semestre.

Une production LOA en baisse de 14,5 %

"Les captives ont mis en place des offres commerciales attractives destinées à soutenir leur activité tant VN que VO", confirme Virginie Constant, cette responsable estimant que parmi les captives les plus entreprenantes il y a eu BMW Financial Services, Volkswagen Bank, Toyota Financial Services et FCE Bank. Certaines ont notamment déployé des opérations de financement sur 36 ou 48 mois à 2,90 %, ces offres de crédit classique ayant eu beaucoup plus d'écho auprès de la clientèle que celles reposant sur la technique de la LOA. Pour preuve : d'après les dernières données de l'Association française des Sociétés Financières (ASF), l'an dernier, les financements de voitures particulières neuves des établissements spécialisés ont progressé de 2,7 % en crédit classique à 3,9 milliards d'euros, ceux reposant sur la LOA dévissant dans le même temps de 14,5 % à 2,7 milliards d'euros (les financements de véhicules d'occasion réalisés via des opérations de crédit classique se sont contractés, pour leur part, de 9,6 % à 2,9 milliards d'euros). Les offres de financement à destination des entreprises ? Elles n'ont tout simplement pas rencontré leur public, les sociétés ayant globalement privilégié leur survie à leur développement en 2009. Rien d'étonnant, donc, si toutes les sociétés de financement ou presque ont enregistré une baisse de leur production en crédit-bail et LLD aux entreprises sur cet exercice. "Leurs offres en la matière n'étaient pas très nombreuses", ajoute la consultante de Sémaphore Conseil. Cette dernière estime néanmoins que cela a commencé à changer depuis début 2010. "Des offres promotionnelles de crédit-bail réapparaissent, notamment chez Crédipar, Mercedes-Benz Financial Services et FAL Fleet Services", indique Virginie Constant. Une évolution qui pourrait être suivie par beaucoup d'autres, selon la consultante.

Une multiplication des offres à 0 %

Elle estime, en effet, que les financières devraient aussi proposer plus d'offres sur des véhicules d'occasion récents, ce marché étant appelé à repartir courant 2010. "On s'attend à une baisse des ventes de VN" explique Virginie Constant. La responsable estime aussi que nous devrions assister à une poursuite des offres à taux très compétitifs, à l'instar d'une opération sur de la LOA à 2,90 % chez BMW Financial Services. Les offres à 0 % sur des durées étendues pourraient, quant à elles, se multiplier sur tout l'exercice 2010. FCE Bank n'a-t-elle pas poursuivi son offre "Coup Double" (TVA à 0 euro et crédit à 0 %) ? Cependant, les financières vont devoir s'attacher, ici, à obtenir l'adhésion de leurs distributeurs, la rémunération de ces derniers dépendant pour partie des taux affichés. Certains professionnels l'ont heureusement déjà compris : les opérations promotionnelles sont rémunérées à l'identique des autres productions chez Cetelem. "Elles vont aussi devoir appréhender la nouvelle législation sur le crédit à la consommation et faire en sorte de multi-équiper leurs clients", conclut la consultante de Sémaphore Conseil. Presque tous les professionnels du financement ont annoncé récemment le lancement de nouvelles prestations. Ils vont désormais devoir les "écouler", ce qui va sans doute représenter l'un de leurs principaux challenges en 2010.

Photo : Virginie Constant, consultante au sein du cabinet de conseil et de veille concurrentielle Sémaphore Conseil.

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