Le Garac s’installe en pointe

Non, il n’est pas interdit d’être âgé de plus de soixante ans, d’avoir formé près de 20 000 étudiants, de proposer de multiples cursus s’étalant du CAP au BTS et de faire encore figure de novice. Si la réputation et le savoir-faire du Garac en la matière ne peuvent être remis en cause, son expérience dans le domaine de l’ingénierie demeure limitée au regard de sa grande histoire. Un domaine de pointe que l’Ecole nationale des filières auto, moto et PL a investi en 2008, résultat “d’une demande de la part des acteurs de la distribution automobile”, comme l’explique Catherine Rajalu, directrice de la communication. Ces derniers se sont ainsi réunis au sein de l’Afisa, l’Association pour la formation des ingénieurs dans le secteur automobile, pour créer le premier cursus d’ingénieur en maintenance de véhicules en apprentissage. Réalisé en partenariat avec le Cnam, celui-ci a très rapidement rencontré le succès aussi bien au niveau des élèves que des professionnels. Catherine Rajalu développe : “Le but n’était pas de créer une nouvelle formation pour travailler dans la construction automobile, mais davantage de proposer quelque chose d’innovant dans le domaine des services. Ce cursus se positionne sur tous les métiers de coordination, de management et de qualité après-vente où nos étudiants doivent devenir des références.” Profitant des aides de la profession, mais aussi de celle de la région Ile-de-France, le Garac dénote également dans le milieu des écoles d’ingénieurs en proposant une formation accessible à toutes les bourses. Limités à quelques centaines d’euros par an, les frais d’inscription présentent un avantage indéniable pour attirer un autre type d’étudiants. Autant d’atouts qui ont déjà séduit plus d’une soixantaine d’élèves qui profitent également de l’intérêt grandissant des professionnels. “Depuis la sortie de la première promotion en 2011, nous avons un taux de placement de 100 %”, confirme la directrice de la communication. Concessions, vendeurs multimarques VP ou VU, réseaux de constructeurs, tous adhèrent au profil unique de ces étudiants. Des groupes comme Parot, Métin, Vauban ou encore Rousseau n’hésitent pas à leur faire confiance et, plus que cela, à les conserver une fois leur cursus terminé. Une réussite certaine qui tend à transformer ce novice en expert.