L'autopartage et ses conséquences
L'autopartage n'est pas sans conséquence sur le marché de l'automobile et le comportement des individus qui sont passés à cette nouvelle forme de mobilité. C'est ce qui ressort d'une enquête réalisée par le bureau de recherche 6T-Bureau en partenariat avec le réseau France-Autopartage et avec le soutien de l'Ademe (2090 abonnés à 21 services d'autopartage ont été interrogés). Celle-ci révèle qu'un véhicule déployé dans le cadre d'une solution d'autopartage remplace en moyenne neuf véhicules personnels et libère huit places de stationnement.
Des kilomètres en moins
Les individus qui adoptent ce nouveau mode de mobilité ont par ailleurs tendance à rouler beaucoup moins, une fois qu'ils ont adopté le système : ils effectuent en moyenne 3115 kilomètres par an, dont 1477 en autopartage. Avant d'adopter le système, ils parcouraient en moyenne 5246 kilomètres par an avec leur propre véhicule. Rien d'étonnant, dès lors, si le nombre de ménages qui ne possèdent pas de voiture augmente de 40% avec l'adhésion à un service d'autopartage. Les autopartageurs sont aussi 60% à s'intéresser aux VE, mais ne sont pas prêts à payer plus pour cela.
Recherche d'économies
"La motivation principale du passage à l'autopartage est le coût de revient moins élevé qu'une voiture individuelle", relève Nicolas Louvet, le directeur général du bureau de recherche 6T. Les autopartageurs sont d'ailleurs 46% à considérer que ce mode de transport est économique (45% pratique et 35% écologique). Et cela ne concerne pas que les particuliers ! "Les professionnels représentent 20% de la clientèle, mais 40% des usages chez France-Autopartage", indique Jean-Baptiste Schmider, le directeur de France-Autopartage. Ce réseau regroupe 14 opérateurs indépendants et totalise 14000 abonnés qui se partagent 350 véhicules.
Développement à venir
"L'autopartage est amené à se développer en France d'ici à 2030", conclut l'étude. De quoi satisfaire les nombreux services d'autopartage déjà disponibles dans l'Hexagone (Autolib' à Paris, Yélomobile à La Rochelle, AutoBleue à Nice, Auto'trement en Alsace, Mobizen en Ile-de-France, Mobilib à Toulouse…). Il y aurait à ce jour 50000 utilisateurs de service d'autopartage en France, dont 25000 en Ile-de-France.
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