S'abonner
Services

La réutilisation, piste de développement

Publié le 14 février 2013

Par Axel Abadie
2 min de lecture
Corinne Lepage place le développement durable au cœur de l’équation gagnante face à la crise des secteurs économique et social. Lundi 28 janvier, elle s’est prêtée au jeu du Face à la presse de 7 PM.
Corinne Lepage, députée européenne et présidente de CAP 21.

“Le changement de monde, c’est maintenant.” Manquait-il effectivement un mot au slogan de François Hollande pour faire l’unanimité ? Si Corinne Lepage a prononcé cela sans arrière-pensée, elle voulait souligner ici qu’une autre vision de l’industrialisation était possible. “Il faut changer les lunettes avec lesquelles nous voyons le développement durable”, a prévenu la députée européenne. Selon elle, il faut traiter ensemble trois facteurs-clés : les contraintes environnementales, la crise économique et le secteur social. “Le développement durable est la condition du maintien de l’activité économique, poursuit-elle. Si certains parlent d’oxymore, dans l’absolu, apposer ces deux mots est une bonne chose.” Corinne Lepage prend en exemple l’intervention du dirigeant de Desso (fabricant de tapis de sport, N.D.L.R.), exposant à Davos les bienfaits de l’économie circulaire : “Ce système, basé sur la réutilisation en permanence des matières premières, a permis à sa société de passer d’une marge de 1 % à 9 %. Pour cela, il n’a pas hésité à revoir tous ses processus de production.” Une vision à la fois anticipative et sur le long terme qui a convaincu la députée européenne.

“On n’a pas tout tiré des NTIC”

En ce qui concerne l’automobile, Corinne Lepage ne croit pas “qu’une seule solution se présente : la prise en compte de la motorisation électrique et l’évolution vers l’hybride sont deux bonnes pistes. Et les récentes mesures évoquées par la Commission européenne sur les infrastructures, soit 97 000 bornes pour la France à l’horizon 2020, sont encourageantes.” Le bémol qu’elle se permet d’apporter concerne le “manque d’une vision d’ensemble”.

Sur la question des nouveaux carburants, elle estime “qu’il faut trouver le moyen d’en développer certains qui n’obligent pas l’automobiliste à choisir entre se nourrir et conduire”. Autre axe de travail : “Sur l’usage, je crois qu’on n’a pas tout tiré des NTIC, avance-t-elle. Il y a, tout près, la capacité d’organiser le covoiturage à une échelle industrielle.”

Enfin, une initiative a retenu son attention : “Le Japon, face au vieillissement de sa population, contourne le problème en réfléchissant au développement d’un véhicule pour les seniors.” Cela sous-tend le comportement qu’elle souhaite voir en France : “Il faut penser “souplesse”, “adaptation”. Nous serons ainsi meilleurs dans l’anticipation des sujets.”

 

Partager :

Sur le même sujet

Laisser un commentaire

Pour vous tenir informés de toute l'actualité automobile, abonnez-vous à nos newsletters.
Inscription aux Newsletters
cross-circle