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La Macif s’intéresse à la PRE

Publié le 4 décembre 2009

Par Armindo Dias
3 min de lecture
La mutuelle est en train de constituer un réseau de partenaires professionnels afin d'évaluer sous la forme d'un test le potentiel du marché de la pièce de réemploi (PRE). Des démolisseurs seraient déjà partants, la mutuelle souhaitant...
La mutuelle est en train de constituer un réseau de partenaires professionnels afin d'évaluer sous la forme d'un test le potentiel du marché de la pièce de réemploi (PRE). Des démolisseurs seraient déjà partants, la mutuelle souhaitant...
...désormais convaincre des carrossiers et des recycleurs.

Des gains environnementaux pour la société en général et des gains économiques pour les assurés ou sociétaires. Tels pourraient être les principaux atouts du marché de la pièce de réemploi pour la Macif. Il y aurait, en effet, un recyclage et une utilisation d'équipements à moindre coût. "Nous pourrions donc assister à une baisse du coût des réparations et à une contraction des primes d'assurances", indique Alain Martel, le directeur assurances dommages de la Macif. Rien d'étonnant, donc, si le secteur de l'assurance s'intéresse depuis déjà de très nombreuses années à la pièce de réemploi, cet intérêt étant toutefois revenu au goût du jour avec la montée en puissance de l'écologie et l'implication juridique du monde politique. "Une directive européenne prévoit des pénalités importantes si les véhicules ne sont pas valorisables à hauteur de 95 % en 2015", illustre Alain Martel.  Seulement voilà. Des barrières doivent encore être levées pour que ce marché puisse réellement prendre son essor, la première d'entre elles étant d'ordre économique : les carrossiers ont des marges plus importantes sur les pièces d'origine, ces dernières ayant augmenté d'environ 18 % au cours de ces dix dernières années selon Alain Martel.

Une part de marché potentielle de 15 à 20 %

"Ils sont pourtant plus nombreux à s'y intéresser depuis l'entrée en vigueur de la nouvelle procédure dite Véhicule Endommagé ou VE", précise le directeur assurances dommages de la Macif. La Macif a, en tout cas, l'intention d'en convaincre un certain nombre de participer au test qu'elle souhaiterait mettre en place dans des régions volontaires (des démolisseurs auraient déjà donné leur feu vert). "Nous souhaitons aussi réunir un maximum d'experts et de recycleurs", ajoute Alain Martel, l'objectif de ce test étant ni plus ni moins que de définir le "business model" du marché de la pièce de réemploi. "Nous devons aussi pouvoir industrialiser le process", indique le directeur assurances dommages de la Macif, tout ou partie des partenaires impliqués devant pouvoir apporter des garanties en termes de traçabilité, de méthodes de tarification et de stocks. La Macif estime au final que si tous ces éléments étaient réunis, ce qui n'est pas gagné, de 15 à 20 % des pièces "consommées" en France pourraient être des PRE (la Suède en est déjà à environ 30 %). D'ici là, la mutuelle devrait avoir tiré un premier bilan de son test. Ce dernier doit avoir lieu courant 2010.

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