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La Macif, la Maif et la Matmut jouent les synergies

Publié le 3 avril 2009

Par Armindo Dias
2 min de lecture
Les trois mutuelles ont annoncé la création d'un grand pôle mutualiste sur le marché de l'assurance et des services financiers qui prendra la forme d'une SGAM (Société de Groupe d'Assurance Mutuelle). Sa constitution inquiète...
Les trois mutuelles ont annoncé la création d'un grand pôle mutualiste sur le marché de l'assurance et des services financiers qui prendra la forme d'une SGAM (Société de Groupe d'Assurance Mutuelle). Sa constitution inquiète...
...déjà le Groupement National des Carrossiers Réparateurs (GNCR).

Renforcer les positions respectives de chaque mutuelle et favoriser leur développement. Ce sera le rôle de la nouvelle structure juridique que se sont engagés à créer les groupes Macif, Maif et Matmut, ces trois entités, toutes membres du Gema (Groupement des entreprises mutuelles d'assurances), collaborant déjà dans de très nombreux domaines via des filiales communes (l'échange de données informatisées avec Darva, la gestion d'actifs avec OFI, la banque avec Socram et l'assistance avec Inter Mutuelles Assistance ou IMA). "Ce projet a pour ambition de porter la croissance de nos trois mutuelles et étudie différentes approches destinées à accroître les synergies", a déclaré Daniel Havis, P-dg du groupe Matmut. Des réflexions vont donc être menées afin de définir les champs de coopération, les modalités de la solidarité financière, le mode de gouvernance et les organes de direction de la future SGAM, un processus d'organisation qui devrait être finalisé à la fin 2009.

Vers un abus de position dominante ?

La création de cette structure, qui permet à chaque entité de préserver son autonomie tout en instaurant une solidarité financière entre partenaires, sera bien entendu soumise à la consultation et à l'approbation des instances sociales de chaque mutuelle et à la consultation des autorités réglementaires compétentes. Des professionnels du secteur auto souhaiteraient pourtant que cette entité ne voit jamais le jour, cette sorte de "holding" étant susceptible à leurs yeux d'aboutir à des abus de position dominante. Certains nous ont d'ailleurs laissé entendre que la SGAM réunissant la GMF, la Maaf et MMA - Covéa - affichait déjà chez certains professionnels une part de marché supérieure à 30 %. "Les experts risquent aussi de perdre de leur indépendance vis-à-vis des sociétés d'assurances", s'inquiète Jean Ravier, le président du Groupement National des Carrossiers Réparateurs (GNCR). Des démarches pour abus de position dominante ne sont donc pas inenvisageables.

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