La logistique auto redémarre mal

L'optimisme n'est pas encore de retour chez les responsables logistiques du secteur de l'automobile. En tout cas, c'est ce qui ressort de la dernière enquête sur les besoins en emplois et en formations dans les fonctions de la logistique de l'Association pour le développement de la formation dans le transport-logistique (AFT)*.

En effet, alors que les sondés issus d'établissements comptant plus de 100 salariés sont 39% à anticiper une hausse de leur activité en 2014, ils ne sont sur cette longueur d'onde qu'à hauteur de 20% chez les seuls logisticiens du secteur de l'auto (48% anticipent une stabilisation de leur activité et 17% une baisse). Ces derniers sont en outre beaucoup plus nombreux à envisager de prendre des mesures de réduction d'effectifs sur 2014.

Des licenciements et des non-remplacements

Cette année, 5% des établissements de l'industrie automobile pourraient procéder à des licenciements économiques, la moyenne pour l'ensemble des secteurs étant de "seulement" 1%. De plus, dans cette même industrie, les non-remplacements de départs en fin de carrière pourraient concerner 22% des établissements, soit beaucoup plus que pour l'ensemble du panel (10%). Bref, toujours plus d'établissements du secteur auto pourraient réduire la voilure.

"Dans l'industrie automobile, le différentiel entre le pourcentage d'établissements faisant état d'une hausse des effectifs d'opérateurs et le pourcentage de ceux faisant état d'une baisse [était] de -20 points en 2013", relève l'AFT. Ces établissements ont en outre prévu à 61% de procéder à une réorganisation en 2014 (47% pour l'ensemble des sondés).

*Elle a été effectuée auprès de responsables logistiques de 461 établissements appartenant à sept secteurs d'activité différents (l’industrie agricole et alimentaire ; la pharmacie, la parfumerie et l’entretien ; l’industrie automobile ; l'industrie des équipements mécaniques ; la chimie, le caoutchouc et les plastiques ; le commerce ; les prestataires transport-logistique).