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La dernière ligne droite

Publié le 3 octobre 2008

Par Marc David
3 min de lecture
Alors que Prost apporte son soutien au site de Disneyland, Beltoise met en avant le nord de Paris, près de Sarcelles. En jeu, l'organisation du GP de France dès 2010.Il y avait déjà Magny-Cours 2, évolution...
Alors que Prost apporte son soutien au site de Disneyland, Beltoise met en avant le nord de Paris, près de Sarcelles. En jeu, l'organisation du GP de France dès 2010.Il y avait déjà Magny-Cours 2, évolution...
...du circuit actuel, et Disneyland Paris près de Marne la Vallée, un projet soutenu par Alain Prost et Arnaud Lagardère. Désormais, et il s'agit là du premier dossier officiellement présenté à la presse, se positionne le projet "Pôle Val de France".

Dévoilé non loin de la Porte Maillot le 16 septembre dernier, il est mené par l'ancien pilote de F1 Jean-Pierre Beltoise et par François Pupponi, député du Val-d'Oise et maire de Sarcelles. "Notre projet, sur lequel nous travaillons depuis un bon moment, est un projet complexe, explique l'ex-vainqueur du GP de Monaco 1972. Ce n'est pas seulement un circuit de Formule 1, c'est un véritable défi technique, technologique, économique et social, également tourné vers la mobilité durable". Sur le plan géographique, le projet concerne avant tout les trois communes de Sarcelles, Ecouen et Villiers-le-Bel, situées au nord de Paris.
Autrement dit, il constitue un site bien ancré autour des aéroports de Roissy CDG et du Bourget, du parc des expositions de Villepinte et du Stade de France. En outre, il s'inscrit sur des terrains dévalorisés et soumis aux contraintes du Plan d'Exposition au Bruit (et donc inconstructibles pour l'habitat), gelés par l'Etat (projet de l'A16…) ou encore occupés par une déchetterie.

Un projet ambitieux, fondé sur trois axes majeurs

De là, trois axes se dégagent dont, bien sûr, un projet sportif d'envergure internationale. En effet, le circuit (dont le tracé n'est pas encore défini) accueillera en premier lieu le GP de France de F1, à partir de 2010. En outre, trois circuits combinés permettront également l'organisation de nombreux événements sportifs (les courses d'endurance figurant au programme), culturels et de loisirs. Deuxième axe, le développement économique et social. L'objectif est de mettre en œuvre un pôle social d'études, de formations et de pédagogie où seront associés formation professionnelle et enseignement de sport-étude, de design, de mécanique, d'ingénierie, etc. De plus, l'implantation d'un pôle tertiaire et logistique associant pépinières d'entreprises, ainsi que des équipements hôteliers et de restauration, pourra engendrer 10 000 emplois à moyen terme. Enfin, et il s'agit là du 3e axe, le projet propose un pôle R&D sur les nouvelles énergies de la mobilité de demain dans les domaines de l'automobile et de l'aéronautique. "Tout ceci avec des fonds à 100 % privés", assure François Pupponi. Au fait, les investissements prévus ? 100 millions d'euros pour le seul circuit F1, 700 millions d'euros pour un projet d'aménagement plus vaste qui comprendra également, entre autres, une salle omnisports de 10 000 à 15 000 places. D'où le soutien inconditionnel de Charles Bietry, l'ex-président du PSG et ex-directeur des sports de Canal+. Bref, des arguments de poids sur lesquels nous reviendrons plus dans le détail si la FFSA donne une suite favorable à ce dossier. Elle devra trancher le 15 octobre prochain.

Photo : Jean-Pierre Beltoise, ambassadeur du "Pôle Val de France" pour l'organisation du GP de France à partir de 2010.

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