"La dénomination Solware Group s’est imposée naturellement"
JOURNAL DE L’AUTOMOBILE. Vous opérez un changement de taille en ce début 2012, pouvez-vous nous en donner les raisons stratégiques ?
Gérald Ferraro. Les raisons sont multiples, mais la première est que nous voulions avoir enfin une identité simple, plus claire pour le public. Cela nous rendra encore plus visibles sur le marché avec une communication mutualisée et uniformisée. Nous sommes dans le métier automobile depuis 1987 et dans celui du médico-social depuis 2004. Notre développement s’est fait au moyen de rachats de solutions externes, et tout réunir sous la dénomination Solware Group est une évolution qui s’est imposée naturellement à nous et qui s’inscrit dans une seconde logique, celle d’être interlocuteur unique. Nous avons toujours défendu des valeurs de proximité et de réactivité, de telle sorte que le client puisse faire appel à nous pour des services autant que pour le hardware ou le software.
JA. Qu’en est-il des ressources humaines chez Solware ?
GF. Nos équipes sont formées de sorte à avoir une double expertise. Les techniciens connaissent aussi bien leur métier que celui de leur client. Nous sommes structurés de telle façon que nous sommes très réactifs au support technique et, dès lors que nous souhaiterions nous appuyer pleinement sur
des distributeurs locaux pour améliorer ce critère, nous perdrions en expertise. Les 196 salariés sont donc la quasi-totalité des collaborateurs directs de Solware Group.
JA. Ce nom doit surtout accompagner votre développement à l’international, où en êtes-vous à ce propos ?
GF. Depuis quelques jours, nous avons signé avec Renault pour équiper sa filiale, ses concessions et tous les agents au Maroc. Un contrat pour l’instant exclusif que nous avons obtenu grâce à notre expérience avec le constructeur, en Algérie, où nous accompagnons la filiale et les agents, et en Tunisie avec son importateur. Incadea est en effet éligible à l’échelle mondiale chez Renault, mais nous visons en priorité l’Afrique, sans pour autant nous fermer à d’autres débouchés tels que les concessions chinoises ou les agents européens.
JA. Qu’en est-il des autres constructeurs ?
GF. Nous collaborons avec les agents Peugeot en Algérie, en attendant de convaincre l’importateur local, comme en Tunisie. D’ailleurs, dans ce dernier pays, Solware va porter ses efforts sur les agents Citroën, car le rythme de déploiement est en deçà de nos ambitions. Par ailleurs, Incadea fait partie des solutions préconisées par le groupe Volkswagen et, de fait, nous équipons là encore les sites africains, sans réelle concurrence.
JA. BMW constitue-t-il toujours une cible de choix pour Incadea ?
GF. En effet, le constructeur pousse très franchement Incadea et nous sommes en charge du déploiement dans tous les pays africains et les pays francophones du monde entier. En France métropolitaine, depuis que nous avons repris les activités de Carya Group, nous entretenons un portefeuille clients de 8 concessionnaires, soit 12 points de vente. Solware travaille ardemment pour redonner une bonne image au produit qui peine à s’installer dans le réseau. Nous formons des commerciaux et discutons avec BMW pour accélérer le déploiement, notamment en équipant systématiquement les nouveaux sites.
JA. Comment interpréter le rachat de 2MF, opéré en novembre dernier ?
GF. Autogest est un bon produit, mais qui manquait cruellement de ressources humaines et financières, ce qui limitait son développement. Il réalise actuellement un chiffre d’affaires de 600 000 euros, notre objectif est de le porter à 2 millions, soit 600 clients, d’ici quatre ans. En comparaison des 15 millions d’euros de chiffre d’affaires générés par l’activité de Micrauto, son apport est minime, mais c’est un relais de croissance intéressant.
JA. Quelle est la situation économique du groupe ?
GF. Solware est dans une situation économique que nous pouvons qualifier de saine. Le chiffre d’affaires est de 22 millions et l’Ebit de 4 millions d’euros, à savoir que le récurrent représente 60 % de nos revenus. Comme dans toute entreprise, le début d’année rime avec interrogations et craintes, mais nous sommes en passe de sceller une opération de reprise, au premier trimestre, dans le secteur de l’automobile.
JA. Après un an de commercialisation, quel est le bilan de Performance ?
GF. Ce nouveau service, qui se veut différent de ce que propose la concurrence, a séduit 250 clients et nous a rapporté 600 000 euros, ce que nous ne réalisions pas jusqu’à présent. Il s’agit d’un chiffre d’affaires car il y a quelques dépenses fonctionnelles que nous devons supporter. Performance a du potentiel et nous pouvons encore largement augmenter son rendement de 30 à 40 %. C’est un service qui s’inscrit dans la philosophie du groupe Solware, en ce sens qu’il a une vraie valeur ajoutée pour le client tout en étant dans la continuité de notre métier d’éditeur-intégrateur.
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