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IDVroom : "La multiplication des communautés reste le premier facteur de croissance"

Publié le 27 septembre 2018

Par Gredy Raffin
4 min de lecture
Le service de covoiturage du quotidien a mis en ligne une plateforme de marque qui permettra de noter et, de fait, de récompenser les meilleurs membres. Une stratégie de fidélisation qui participera du développement de la communauté. Entretien avec Frédérique Ville, directrice de cette filiale de la SNCF.

 

La ponctualité du service est un des sujets d'actualité chez IDVroom en ce mois de septembre, pouvez-vous revenir sur l'outil mis en place ?

Frédérique Ville. IDVroom connaît une forte croissance. Nous doublons chaque année la taille de notre communauté. Depuis janvier 2018, nous sommes passés de 400 000 à 800 000 utilisateurs. Nous avons écouté leurs remarques et leurs attentes. Ainsi, nous avons compris que la précision du point de rendez-vous et la ponctualité sont des éléments clés du covoiturage du quotidien. De fait, nous avons renforcé les moyens de fiabilisation en lançant cette plateforme digitale de marque, sur laquelle les utilisateurs pourront partager des avis vérifiés par un tiers de confiance. Chacun des membres sera jugé sur sa sympathie, sa ponctualité et, pour les chauffeurs, sur le style de conduite. Ils donneront tous une note à la qualité de notre service en général.

 

Comment intervient alors le concept de récompense que vous poussez dans le même temps ?

FV. Cette plateforme de marque s'accompagne d'un système de récompense, en effet, qui vise à fidéliser les membres. L'équation comprend le nombre de covoiturages réalisés par mois et le niveau de notation. Il y aura des paliers qui vont de 4 en 4, ensuite plus le score est élevé plus le cadeau sera intéressant. Nous avons établi un système de statut qui va de Vroomer occasionnel à Ambassadeur.

 

Pour imaginer ce dispositif, vous devez travailler avec des partenaires, comment avez-vous pensé la mécanique ?

FV. Nous avons des accords avec des partenaires, en effet. Une société d'autoroute, un assureur, des collectivités locales et Renault figurent parmi les premiers à nous avoir suivis dans la démarche. Le cas de Renault est en cours de finalisation, je ne peux en dire plus pour l'heure, mais cela touche à la facilitation du déplacement en covoiturage.

 

Qu'est-ce qui tire la croissance dont vous faites état ?

FV. De prime abord, on pourrait penser que les grèves ont eu un effet catalyseur. Après avoir conduit une étude avec l'université de Rennes, nous avons identifié que la multiplication des communautés reste le premier facteur. A ce jour, nous recensons plus de 300 entreprises clientes du service IDVroom, ce qui représente plus d'un millier de sites. Ensuite, je pense que la maturité du covoiturage conjuguée aux effets de la loi d'orientation des mobilités (LOM) achève de convaincre les Français.

 

Et pas que les Français puisque vous avez lancé un service transfrontalier avec le Luxembourg au printemps dernier. Quels sont les enseignements ?

FV. Plus précisément, nous avons créé une passerelle avec l'application luxembourgeoise Copilote, afin que nos offres de covoiturage se croisent. Il y a beaucoup de communautés au Luxembourg car il y a un véritable enjeu de condition de trafic et de places de stationnement. Nous tirons pour avantage de cette évolution que notre application est désormais disponible en français, anglais et allemand.

 

Tout ce qu'il faut pour un déploiement international…

FV. Nous n'avons aucune annonce à faire sur ce point, mais nous étudions la question.

 

De quoi sera faite la prochaine ère du covoiturage ?

FV. La LOM et les collectivités locales vont se concentrer sur les infrastructures et notamment la création de voies dédiées aux automobilistes qui pratiquent le covoiturage. Ce qui est le cas, sous forme d'expérimentation, en Ile-de-France. Nous travaillons en Rhône-Alpes, avec la Ville de Lyon, sur un projet baptisé "Lyon Covoiturage Express", qui, entre autres, grâce à la Blockchain va attribuer de façon dynamique une voie au covoiturage en fonction des flux de circulation.  

 

Ce n'est pas la première fois que cette technologie de cryptage est imaginée pour vos services. Où en est-on ?

FV. On peut l'utiliser dans plusieurs cas. Je vois qu'elle a de la valeur dans l'objectif de favoriser la mise en relation de deux utilisateurs de deux plateformes de covoiturage distinctes. Cela existe déjà sur des plateformes sommaires, comme le fait ViaNavigo, en Ile-de-France, qui publie les annonces. Mais nous pouvons aller plus loin en rendant le parcours client le plus fluide possible. La blockchain interfacera les services de covoiturage et gérera les preuves de covoiturage. Cette vision fédère certains des acteurs et nous avançons en ce sens.

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