FC France : Une baisse jugulée

...Jean-Paul Duparc, responsable marketing : "Nous reprenons quelques couleurs après une année 2003 catastrophique. Il est vrai que, l'an passé, plusieurs éléments, comme la chute des immatriculations, l'absence de promotion du constructeur et le mix du client final, s'étaient conjugués, accentuant nos difficultés." La baisse semble enfin jugulée pour reprendre le terme de Jean-Paul Duparc. L'an passé à la même période, l'activité VN (hors LLD) de l'établissement financier affichait même un recul près de deux fois supérieur à celui des immatriculations du groupe Fiat (- 21,8 %).  Le 1er semestre 2004 a repris le chemin de la croissance même si celle-ci reste infime et ce malgré des immatriculations toujours en baisse (- 8,6 % sur les 6 premiers mois de 2004) : + 0,1 % de production globale (hors LLD), à 157 millions d'euros de montants financés pour 14 276 dossiers. Une légère reprise qui permet à Jean-Paul Duparc de croire en une progression globale de 4 points sur l'ensemble de l'année 2004. "Malgré des immatriculations toujours à la peine, le mix constructeur s'améliore", ajoute le responsable marketing de la captive. La pénétration sur les ventes VN (hors LLD) des réseaux Fiat, Alfa Romeo et Lancia a de ce fait progressé de 3 points pour atteindre 30,80 % contre 27 % sur le 1er semestre 2003. Jean-Paul Duparc a de fortes raisons de croire que le second semestre sera du même acabit, notamment grâce aux nouveaux produits lancés en ce début d'année. Ainsi, une garantie VO 1er jour, une assurance perte financière garantie à neuf 3 ans et l'outil Fideweb (le Net renseigne les vendeurs sur les fiches clients à relancer) ont vu le jour en première partie d'année et devraient permettre "à la captive de reconquérir les territoires perdus en 2003".
Le crédit classique reste la principale offre de FC France (48 %), mais cette activité recule toutefois en volume de 2,6 % tandis que le nombre de dossiers progresse de son côté de 3 %, à 7 155 dossiers, conséquence directe de "l'effet Panda", au prix d'entrée de 7 500 euros. "L'année 2004 devrait cependant se terminer sur un financement total de 20 000 dossiers, en progression de 4 %", escompte Jean-Paul Duparc. On retiendra de plus une opération à 4,90 % qui débutera au cours du Mondial.
L'activité VO est en revanche restée stable (+ 4 % en volume pour 66 dossiers en moins). Une habitude au sein de la captive : "Traditionnellement, le marché évolue très peu chez nous puisque, depuis quatre ans, nous totalisons 10 000 dossiers annuels, ce qui sera le cas cette année encore."
L'activité LOA et crédit-bail (- 2,4 % de nombre de dossiers) ne semble en revanche pas satisfaire le responsable marketing de la captive. "Le ticket  d'entrée est élevé sur des modèles comme le Scudo et le Ducato. De plus, le financement auprès des particuliers est encore trop faible (2 à 3 %) et nous voulons faire de gros efforts dans ce domaine", rappelle Jean-Paul Duparc.
Après avoir bu la tasse l'an passé (- 25 % de dossiers), la LLD aux entreprises s'est refait une santé : + 8,6 % de dossiers pour un montant de 13,6 millions d'euros (en progression de 6,6 %). "Le nombre de dossiers devrait atteindre 4 300 fin 2004 contre 3 200 l'an passé, ce qui représenterait une progression de 10 %", prévoit Jean-Paul Duparc. Quant à la LLD aux particuliers, la stratégie est de favoriser les offres fidélisantes telles que Formula et surtout Dolcevia, lancée en septembre pour la marque Alfa Romeo qui compte en plus une offre packagée avec entretien. Si l'année devrait se terminer avec 120 dossiers, ce sera en 2005 que l'on verra les fruits de ces offres puisque la captive s'attend à comptabiliser entre 350 et 400 dossiers.

 Tanguy Merrien