Etude TNS-BearingPoint Institute : 40% des conducteurs connectés européens sont mal informés
Il y a encore des lacunes en Europe. Comme le démontre la dernière étude de TNS Sofres-Bearing Point, à paraître ce jour, qui a sondé 3700 personnes originaires de sept marchés (France, Allemagne, Grande-Bretagne, Pays-Bas, Italie, Espagne et pays nordiques), 39% des conducteurs ignorent que leur véhicule possède des fonctions de connectivité. Pour être précis, 24% des automobilistes affirment de manière catégorique que le véhicule n'est pas connecté et 15% avouent "ne pas savoir".
Cette ignorance est d'autant plus marquée dans les pays situés au nord de la France. En Allemagne (54%) et aux Pays-Bas (53%), où plus d'un conducteur sur deux estime que son automobile n'est pas communicante, selon une définition très large du terme. Les consommateurs des pays méditerranéens sont mieux informés. En effet, seuls 30% des Français, 23% des Italiens et à peine 20% des Espagnols ignorent les propriétés technologiques, d'après l'enquête TNS Sofres.
Pourtant, comme un paradoxe, la connectivité – sans être l'élément majeur – devient un atout clé dans la décision d'achat. Pour les clients des onze marques étudiées, 32% des conducteurs connectés considèrent les éléments de connectivité comme un critère important (11% les placent en tête et 21% parmi une liste de priorités). A l'inverse, pour 27%, les fonctions "peuvent contribuer", et pour 38%, elles n'entrent pas en ligne de compte.
Manque de valorisation
Les résultats de l'étude de TNS Sofres et Bearing Point est révélatrice d'un manquement en point de vente. En effet, il existe une forte corrélation entre la perception de la connectivité et les explications fournies lors de l'acte d'achat. En atteste ce chiffre : 38% des possesseurs de véhicules connectés n'ont pas eu de présentation de la part du commercial, soit là encore un sur quatre. En France, comme une preuve supplémentaire, ils sont 33%.
"Cela est assez dommageable", nous confiait Karen Tartour, directrice du Pôle Automobile de TNS Sofres. "Comment peut-on valoriser un véhicule si le client ne perçoit pas les avantages qu'il lui apporte ? Il faut apporter un argumentaire, car faire de la connectivité un simple levier publicitaire ne suffit pas", martèle l'experte.
La navigation prime
Les outils de Bearing Point ont mis en exergue que les prédispositions des clients ont été influencées par le niveau d'accompagnement, même si on détecte des nuances naturelles en fonction des profils et des marques consommées. Le portrait-robot du conducteur qui adopte la connectivité est un homme de 40 ans, client d'une marque Premium et qui a profité d'une démonstration. BMW et Mercedes sont bien lotis.
Dans l'étude qui sera présentée plus largement dans la prochaine édition du Journal de l'Automobile (JA 1242), TNS Sofres révèle que les outils de navigation (49%), les services d'info-divertissement (45%) et les éléments de confort (21%) sont les principaux arguments à mettre en avant et à détailler lors d'une présentation à un client. "Mais si ce niveau 1 de la technologie n'est pas expliqué, comment croire que les conducteurs accepteront les niveaux supérieurs, dont l'automatisation de la conduite", interpelle Karen Tartour. Et sur ce point, on ne peut donner tort à la directrice du Pôle Automobile de TNS Sofres.
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