EMVO 2025 : Power Check Control débarque sur le marché tricolore du SOH

Les fournisseurs de technologies d'analyse des batteries de voitures électriques d'occasion ont un nouveau concurrent sur le sol français. Edidomus a décidé de s'attaquer au marché tricolore avec sa solution baptisée Power Check Control. Et le groupe qui exposera le 21 mai prochain aux États-Majors du VO ne compte pas jouer les seconds couteaux.
Cette solution transalpine a nécessité près de sept années de développement. Une période au terme de laquelle Power Check Control a obtenu la précieuse certification délivrée par Cara, l'association des entreprises du remarketing de voitures d'occasion. Un label dont peuvent aussi se prévaloir Moba et Aviloo, en attendant Bosch dans quelques semaines selon nos informations.
Pour 92 % du parc roulant européen
Sur un marché naissant, mais déjà très concurrentiel, Edidomus va devoir étayer des arguments solides pour conquérir des parts de marché. Et le groupe italien a travaillé son dossier. "Cara impose que les tests donnent l'état de santé de la batterie et l'autonomie potentielle d'une voiture. Nous allons plus loin en renseignant sur le fonctionnement de chaque cellule", explique Fabio Uglietti, directeur de la branche française d'Edidomus.
Power Check Control prend l'aspect d'une valise-kit à l'intérieur de laquelle les utilisateurs trouveront les câbles et les connecteurs OBD. Selon Fabio Uglietti, 92 % des voitures électriques du parc roulant européen peuvent ainsi être analysées. Un leaser français a déjà décidé de déployer l'équipement auprès de ses équipes espagnoles. C'est aussi le cas d'un groupe de distribution automobile du top 20. "Nous discutons avec un autre concessionnaire majeur", confie le responsable.
Edidomus fait valoir une exhaustivité et une qualité des données. Cela tient à la structure même de l'entreprise qui se veut l'équivalent italien du groupe L'argus. Les ingénieurs parcourent des milliers de kilomètres avec chacune des nouvelles productions automobiles pour les besoins de leur revue technique, Quattroruote Professional. Les données compilées servent en parallèle à nourrir la base de connaissances utile à Power Check Control. De fait, le fournisseur revendique un niveau de finesse supérieur par rapport à la concurrence.
En partenariat avec Autorigin
Pour obtenir le certificat, trois minutes sont nécessaires. Le smartphone héberge l'application et sert alors d'interface. Chaque étape du processus est indiquée à l'utilisateur. Elles servent à "réveiller le système" sans avoir à faire rouler le véhicule. Ensuite, le résultat est converti en un PDF exploitable par la société abonnée au service.
Le fait est que les concessionnaires, les loueurs et autres centres de reconditionnement deviennent très regardants sur les conditions tarifaires. Edidomus veut en faire un argument. Power Check Control est facturé 359 euros à l'acquisition de la mallette, puis neuf euros par certificat (pack de 50 unités), sinon bien moins dans le pack de 1 000 rapports. Des crédits à utiliser sous douze mois après leur achat.
"Un certificat n'est valable que 60 jours. Or, nous savons que la rotation des véhicules électriques est plus lente. Nous allons donc proposer une offre spécifique pour pouvoir éditer plusieurs rapports par voiture et éviter de trop pénaliser la marge de nos clients", annonce Fabio Uglietti. Cela implique de bien identifier le véhicule. Un sujet sur lequel planchent les ingénieurs italiens. Bientôt, le système automatisera la détection du VIN dès la connexion au système.
Entrer sur le marché hexagonal n'a rien de facile. Pour s'ouvrir des portes, Fabio Uglietti a noué un accord. Il fait de Power Check Control le partenaire d'Autorigin, le spécialiste des historiques de véhicules. Un interfaçage qui débouche sur une pleine complémentarité. Compte tenu des contrats en vigueur dans le portefeuille d'Autorigin, il y a fort à parier que le challenger italien fera rapidement parler de lui.
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