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Du CAP au diplôme d’ingénieur !

Publié le 15 juin 2007

Par Alexandre Guillet
4 min de lecture
Le Garac proposera dès la rentrée 2008 un nouveau diplôme : ingénieur en maintenance automobile. L'établissement couvrira ainsi un large éventail de diplômes et de niveaux, accompagnant les évolutions du terrain plaidant pour une élévation globale des compétences. Un élément déterminant à...
Le Garac proposera dès la rentrée 2008 un nouveau diplôme : ingénieur en maintenance automobile. L'établissement couvrira ainsi un large éventail de diplômes et de niveaux, accompagnant les évolutions du terrain plaidant pour une élévation globale des compétences. Un élément déterminant à...

...l'heure de la concentration de la distribution automobile.


La Branche automobile multiplie les efforts, depuis plusieurs années, pour promouvoir l'élévation du niveau de compétences dans la formation initiale automobile. Dès lors, l'annonce de l'ouverture d'un diplôme d'ingénieur en maintenance automobile au Garac à la rentrée 2008 (*) prend des allures de symbole. "Un nouveau besoin venait d'être identifié et nous y répondons presque immédiatement", se réjouissent ainsi Jean-Pierre Trenti, président du Garac, et Armand Carillo, directeur général du Garac. Dans un contexte de forte concentration de la distribution automobile, ces jeunes ingénieurs seront amenés à travailler dans les groupes de distribution ou dans les plus grands sites de l'Hexagone. Avant une éventuelle évolution vers des postes de direction de concession ou de responsable après-vente. "Ils devront donc maîtriser les problématiques de multimarquisme et d'organisation multi-sites. Le profil-type défini par notre référentiel renvoie à un manager sachant dépasser sa technicité pour avoir une vision d'ensemble sur les évolutions technologiques et le fonctionnement de l'entreprise", explique Armand Carillo, avant d'ajouter : "Les grands groupes de distribution et de services ont besoin de personnes aptes à organiser et à développer des centres de profit".

Une formation dispensée en partenariat avec le Cnam

Pour asseoir la coïncidence de la pédagogie avec ces objectifs, le Garac a noué un partenariat avec le Conservatoire National des Arts et Métiers. Un accord qui s'est imposé à l'issue de l'appel d'offres, car le Garac ne voulait pas s'appuyer sur une




FOCUS

Les conditions d'accès


  • Avoir moins de 26 ans au moment de l'inscription
  • Accessible aux BTS Mava, MCI/DUT Génie Mécanique/Autres formations sur dérogation
  • Sélection sur dossier, entretien de motivation et tests psychotechniques
  • Bon niveau d'anglais
  • université, trop éloignée du terrain, ni sur une grande école trop élitiste et peu portée sur les notions de spécificité "métiers" et de promotion sociale. En outre, les deux partenaires partagent une vision similaire de la pédagogie et de l'intérêt de l'alternance. L'alternance constitue justement l'une des principales clefs de voûte de cette nouvelle formation. Les deux premières années, elle suivra le rythme "2 mois en entreprise/2 mois d'enseignement", tandis que la troisième et dernière année sera scindée en deux blocs de "6 mois/6 mois". "C'est très important, dans la mesure où nous cherchons à former des ingénieurs de terrain et de développement, ce qui n'est pas la même chose qu'un ingénieur de conception ou de recherche", souligne Armand Carillo.

    Tirer tout le monde vers le haut

    L'accord de partenariat conclu avec le Cnam s'accompagne aussi de la naissance d'une structure de partenariat représentative : l'Afisa. Elle rassemble naturellement le Garac et le Cnam, mais aussi l'Anfa et le CNPA. Elle a pour mission de coordonner l'ensemble de la formation (gestion, adéquation de la formation avec les besoins des professionnels, veille pour identifier d'éventuels ajustements…), étant entendu que la réalisation de la formation est confiée au CFA du Garac sous le pilotage du Cnam. Concrètement et au-delà des quatre dominantes d'enseignement (voir encadré), un tiers de la formation sera assuré par le Cnam (volet scientifique), un tiers par le Garac sous l'angle de l'application aux métiers de l'automobile, et un dernier tiers sera conjoint (avec l'intervention de professionnels) pour les domaines tertiaires (management, gestion etc.) et l'international, dont la maîtrise de l'anglais qui devient un fondamental. En somme, s'il s'agit d'une formation nouvelle, c'est surtout un diplôme d'ingénieur à part entière. Qui, dans un établissement comme le Garac dont l'offre débute dès le CAP, doit aussi permettre de tirer tout le monde vers le haut et de jouer un rôle de levier stimulant et valorisant. La première promotion (2008-2009) devrait accueillir environ 15 heureux élus et selon la direction des deux écoles, plusieurs profils idoines auraient déjà fait part de leur intérêt pour devenir ingénieur en maintenance automobile.


    A.G.


    Légende photo ci-dessus : Armand Carillo et Jean-Pierre Trenti sont allés au bout de leur projet : une formation d'ingénieur au Garac qui permettra aux diplômés de s'ouvrir les portes des grands groupes de distribution.


    (*) Sous réserve d'habilitation par la Commission des Titres d'Ingénieurs et de l'avis du Conseil Régional d'Ile-de-France


     






    FOCUS

    Les 4 dominantes d'enseignement


  • 1/ Enseignement scientifique et technique (mathématiques, statistiques, mécanique, électrotechnique…)
  • 2/ Sciences et méthodes de l'ingénieur appliquées à l'automobile (technologie automobile, organisation et méthodes de maintenance, qualité-sécurité-logistique, éco-technologie et développement durable…)
  • 3/ Culture d'entreprise (expression écrite et orale, gestion des hommes, gestion des organisations, marketing…)
  • 4/ Culture internationale (anglais, séjours à l'international)
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