Digital Dealer organise son premier meeting
Facebook, tous les consultants en parlent. Si le réseau social a su convaincre 22 millions de Français et 664 millions d’individus à travers le monde, il démarre à peine sa conquête des entreprises. Certes, tour à tour, les constructeurs et les distributeurs se positionnent pour y faire leur communication, mais nombreuses sont les questions quant au réel intérêt de son usage.
Facebook vient de tourner une page dans son histoire et d’annoncer la fin de son code FBML au profit d’iFrame. Comprendre dans ce changement technique que désormais les entreprises pourront créer leur page tout en respectant leur charte graphique.
“Se positionner sur ces nouveaux médias”, c’est la recommandation qu’a martelée Eric Saint-Frison lors de sa convention Digital Dealer Day, la première du nom. Le président de la société a ainsi réuni une quinzaine de ses clients distributeurs, comptant parmi les plus importants groupes de l’Hexagone, dans les locaux de Google France, à Paris, pour les sensibiliser sur l’importance de s’investir dans cette voie. “Les réseaux sociaux, c’est la 2e révolution du CRM après l’apparition du e-mailing”, a répété l’ancien président de Ford, s’appuyant sur des résultats d’études.
35 % des “Facebooker” ont manifesté un intérêt pour une marque via le site, sachant que l’automobile est le 5e prétexte de recherche sur cette plate-forme d’échange. 45 % de l’audience, qui y est plus importante que sur les grands médias traditionnels, jugent que la publicité par ces canaux est pertinente et non intrusive. D’ailleurs, plus de 20 % s’y rendent dans l’espoir de trouver des offres promotionnelles.
“Avant que cela profite aux autres”
“L’enjeu est qu’il y a une course aux leads entre les constructeurs et les distributeurs et, pour l’instant, ce sont les premiers d’entre eux qui semblent structurés pour gagner”, ont analysé Eric Saint-Frison et Emmanuel Dollé, directeur de la branche Automobile de Google France. Entre l’exploitation
d’Internet et l’essor des voitures communicantes, “ils peuvent discuter avec le client final sans même recourir à l’intervention du concessionnaire, traditionnel intermédiaire”, ont prévenu les deux conférenciers.
Ils ont ensuite abordé la question de la mobilité. D’ici 2 ans, 55 % des Français devraient être équipés d’un smartphone et depuis ces terminaux, l’automobile représente déjà 10 % des requêtes, selon les chiffres de Google. Le marketing mobile rend service au client, mais il se heurte à une barrière culturelle car les consommateurs sont principalement des hommes issus du milieu urbain. Néanmoins, certaines statistiques sont encourageantes : 37 % des utilisateurs actuels de smartphone souhaitent être guidés vers un commerce, 54 % réclament de la publicité géolocalisée et 42 % se disent même prêts à réserver un produit en ligne.
Comme lors de la montée en puissance d’Internet, “il y a un secteur à occuper pour les concessionnaires et ils doivent se dépêcher avant que cela profite à d’autres, venus de l’extérieur”, a conclu Eric Saint-Frison face à des distributeurs attentifs, mais que l’on sent toujours sur la réserve.
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