...Car Wash sur le territoire, le Groupe Bertin créait à nouveau l'événement fin octobre 2009 en inaugurant à Villeneuve-Saint-Georges (94) son premier centre de lavage Flash Wash. "Directement inspiré des centres de lavage US, ce concept reprend toutes les caractéristiques des centres American Car Wash (qualité du lavage, rapidité, écologie) mais en libre service pour les particuliers, explique
Bruno Theis, directeur du Développement et du Réseau Flash Wash. De plus, nous offrons l'aspiration gratuite pour l'intérieur du véhicule, et sans limite de temps". Lancé avec l'objectif avoué de concurrencer l'enseigne Eléphant Bleu chère à Hypromat, le concept repose en fait sur cet argument "béton" : fini les pieds mouillés du lavage HP et surtout fini de travailler ! En effet, le tunnel Flash Wash s'occupe de tout. Composé d'un convoyeur, de mitters (sorte de balançoires équipées de bandes de feutre pour venir à bout des salissures les plus résistantes), de lave-roues, de brosses anti-rayures et d'un système de séchoirs très perfectionnés, ce tunnel lave le véhicule en 5 minutes.
En outre, après avoir choisi et réglé à l'automate leur programme de lavage, les clients peuvent rester dans leur véhicule s'ils le désirent. De là, la prestation repose sur deux formules : l'une à 10 euros qui comprend le lavage, le séchage et l'aspiration gratuite, et l'autre à 15 euros qui ajoute au premier programme le lavage du châssis et l'adjonction de cire.
Par ailleurs, et ce n'est pas le moins important dans le contexte actuel, Flash Wash s'engage pour l'environnement. Ainsi, à l'instar des centres American Car Wash, le centre de Villeneuve-Saint-Georges utilise exclusivement de l'eau froide, recycle à 80 % l'eau de lavage, récupère l'eau pluviale et fait appel à des produits bio-dégradables. Enfin, l'éclairage du centre est assuré par énergie basse-tension. Et puis, il y a le personnel. A la différence du concept American Car Wash qui nécessite la présence de 7 à 12 salariés en fonction de la taille du centre, le concept Flash Wash s'appuie sur la présence d'un seul salarié à temps plein et d'un autre à temps partiel, dans le cadre d'un contrat de concession (très proche du concept de franchise) dont les droits d'entrée se montent à 20 000 e. "Pour ce style de centres, les investissements sont de l'ordre de 450 000 euros HT, soit un niveau de prix équivalent à celui d'une grosse station spécialisée dans la haute pression, indique Bruno Theis. Partant de là, notre objectif est d'atteindre le seuil des 200 centres installés dans les 7/8 ans à venir. L'avantage du concept est qu'il convient parfaitement à du foncier de 1 000 m2, et non pas à du foncier de 2 000/2 500 m2 comme dans le cas d'American Car Wash. En outre, l'emplacement est prévu sur les axes urbains ou les zones commerciales avec un passage minimum de 20 000 véhicules/jour". A l'heure où nous écrivons ces lignes, le flamant rose a bel et bien pris son envol puisque cinq ou six ouvertures de centres sont prévues au cours du deuxième semestre 2010, notamment sur Lyon, Metz et Paris. Il faut savoir que huit à dix mois séparent le moment où l'emplacement est trouvé et l'obtention du permis de construire.
De son côté, American Car Wash poursuit son développement. Si le 1er centre sur l'Hexagone a été ouvert en 1996, le véritable départ du concept, qui repose sur deux types d'exploitation (location gérance ou contrat de franchise, largement plébiscité), remonte à 2001. Courant 2010, au moins cinq ouvertures devraient se concrétiser très prochainement dont Paris 12e (Porte de Vincennes), Clichy et Villemomble, ce qui portera le nombre de centres sur l'Hexagone à 25. "Notre ambition est de porter le réseau à 50 centres d'ici 2012, un objectif réaliste compte tenu du déploiement actuel", pense Bruno Theis.
Côté service, American Car Wash propose une prestation globale, soit un lavage extérieur et un nettoyage intérieur du véhicule en moins de 30 min, sans rendez-vous. Dans la pratique, trois types de tunnels sont développés : le premier, entre 15 et 20 m de long, destiné aux locaux très exigus dans des zones urbanisées, le deuxième, de 30 m de long, destiné à des locaux standards, en mesure de laver un véhicule dans un laps de temps compris entre 3' et 3'30 s (grâce à une séquence de lavage double et une puissance de soufflerie accrue) et enfin, le troisième, de 80 m de long, dit de "déparaffinage", en mesure de traiter 500 véhicules par jour. Ce tunnel de haute capacité est commercialisé pour des sociétés leader dans le domaine de la préparation automobile telles la STVA ou la CAT. "En moyenne, un tunnel permet de traiter entre 40 et 60 véhicules/heure, indique Bruno Theis. Maintenant, pour ce qui est de la réalité, la moyenne de véhicules traités pour un centre classique s'établit à quelque 100 véhicules/jour, pour un CA annuel compris entre 600 000 et 650 000 euros HT". Et celui-ci d'ajouter une précision : "si nous travaillons à partir de matériel américain importé (de marque Sonnys, soit le leader mondial dans le domaine du tunnel de lavage, N.D.L.R.), ce matériel est adapté au marché français, notamment sur le plan de la productivité. Il en va ainsi du convoyeur de finition, qui permet de traiter l'intérieur du véhicule en 14 minutes. Pour ce qui est de la maintenance de l'ensemble, celle-ci est assurée par une douzaine de techniciens, en mesure de couvrir l'ensemble de l'Hexagone". En ce qui concerne le lavage extérieur, même approche que le concept Flash Wash : le système s'appuie sur des "mitters" et sur des brosses en tissu évitant les micro-rayures. Selon la formule choisie par le client, le prix varie de 10 à 45 euros. En outre, des formules d'abonnements sont également proposées. Et puis, côté accueil/convivialité, chaque centre est équipé d'une salle d'attente confortable équipée d'internet (Wifi), de magazines, de téléviseurs, d'un distributeur de boissons et d'une boutique d'accessoires auto. Ici, on est très loin des centres "fantômes"…
Photo : Paré de rose en référence au flamant, le concept Flash Wash repose sur deux formules en libre-service.