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Des signes de reprise encourageants

Publié le 3 mars 2011

Par Armindo Dias
3 min de lecture
En 2010, les membres de l’Association française des Sociétés Financières (ASF) ont vu leur activité de crédit-bail immobilier progresser de 20,8 %, celle d’affacturage de 19,4 %, celle de leasing de 3,9 % et celle de crédit à la consommation de 2,1 %. C’est l’automobile qui a participé pour l’essentiel à cette dernière hausse.
Françoise Palle-Guillabert, déléguée générale de l’ASF.

L’exercice écoulé n’a pas été aussi mauvais que cela pour les membres de l’ASF… comme ces derniers le redoutaient à la fin 2009.  En effet, ils ont enregistré des hausses de production dans quasiment tous leurs grands domaines d’activités : + 20,8 % en crédit-bail immobilier, + 19,4 % en affacturage, + 3,9 % en leasing et + 2,1 % en crédit à la consommation (les adhérents de l’association portaient quelque 290 milliards d’euros d’encours de crédit à la fin juin 2010). Il n’empêche. Ces évolutions doivent aussi être relativisées. Pour preuve : la croissance enregistrée au niveau du crédit à la consommation n’a pas permis de compenser la baisse d’activité enregistrée depuis le dernier trimestre 2008. Cette production s’est élevée l’an dernier à 39 milliards d’euros, soit un montant inférieur de 12 % à celui de 2008 et de 14 % par rapport à celui de 2007. “Cette ligne de métier est repartie plus lentement que les autres et la hausse y a été en grande partie portée par le secteur automobile”, indique Françoise Palle-Guillabert, déléguée générale de l’ASF. Des évolutions structurelles y ont par ailleurs eu lieu courant 2010, évolutions qui pourraient fort bien s’accentuer cette année avec les autres mesures à venir de la loi Lagarde : la production des prêts personnels a progressé de 18,2 % à 10,5 milliards d’euros alors que celle des crédits renouvelables s’est contractée de 6,3 % à 14,4 milliards d’euros. Dans le même temps, et côté crédits affectés, les financements VN ont enregistré une hausse de 6,3 % à 6,18 milliards d’euros et ceux destinés à l’achat de VO une baisse de 5,2 % à 2,81 milliards d’euros.

Modification dans la distribution de crédit

“Si des signes de reprise encourageants ont eu lieu l’an dernier, il y a aujourd’hui des incertitudes réglementaires susceptibles d’obérer cette croissance en 2011”, s’inquiète néanmoins Françoise Palle-Guillabert. Et c’est la réforme à venir du taux d’usure qui aura à ses yeux l’impact le plus important : elle entraînera une modification de la distribution du crédit sur le point de vente (la réforme dite Bâle 3 impactera surtout les ratios de liquidités des membres dépourvus de dépôts et non affiliés à des groupes bancaires, selon Françoise Palle-Guillabert). “Ses effets sont difficilement quantifiables dans la mesure où les différentes tranches de taux n’ont pas encore été publiées”, souligne néanmoins, et à propos de la réforme du taux d’usure, Bruno Salmon, le président de l’ASF - il est par ailleurs président de BNP Paribas Personal Finance. Cette structure chapeaute une entité spécialisée dans le crédit qui devrait proposer à plus ou moins long terme à la fois des produits d’épargne et d’assurance : Cetelem. “Ces offres font actuellement l’objet de tests”, reconnaît simplement Bruno Salmon.

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