Des besoins de financement record !

En ce qui concerne l'octroi de crédits aux entreprises en France, il semble pour le moins qu'il y ait un léger décalage entre les déclarations des banques et le vécu des dirigeants de PME. Le Baromètre sur le financement et l'accès au crédit des PME de la CGPME et de KPMG en apporte à lui seul la preuve (il est réalisé par l'institut Ifop). Dans sa 19e édition, pas moins de 70% des dirigeants de PME font état d'au moins un besoin de financement, un niveau jamais atteint depuis le lancement du baromètre en 2009.

Besoins de financement pour l'exploitation à 48%

Les sondés indiquent à 48% qu'ils ont des besoins de financement pour l'exploitation de leur activité (trésorerie, escomptes…) et à 37% des besoins de financements pour des investissements (locaux, équipements informatiques, véhicules...). Et au sein de ces derniers, si les besoins en crédits pour des investissements liés au remplacement ou à l'entretien de l'exploitation sont en forte hausse (+11 points, à 70%), ceux destinés aux équipements comme les matériels informatiques ou les véhicules sont en légère baisse (-6 points, à 32%). "Les patrons interrogés considèrent à 54% que la situation économique actuelle a des impacts négatifs sur les conditions d'accès aux crédits", ajoute le Baromètre.

Pessimisme à 53%

Lesdits patrons ne sont en outre pas très optimistes quant à l'évolution de leur activité dans les prochains mois. Ils sont encore 53% à se déclarer inquiets quant à l'évolution de leur "business", soit seulement 4 points de moins par rapport à la dernière livraison du Baromètre. "La perception d'une reprise diffère fortement d'un secteur à l'autre", souligne aussi le Baromètre. Pour preuve, elle est perçue par les dirigeants du BTP à 29% et ceux de l'industrie à seulement 14%. Mais ils sont tous sur la même longueur d'onde concernant la pression fiscale. Deux tiers des sondés ont déclaré qu'ils avaient limité leurs embauches en raison de l'augmentation récente de la pression fiscale (62% leurs investissements en matériels et équipements, et 45% leurs investissements en R&D).