DBT dévoile les objectifs de son IPO
Les prochaines semaines marqueront une étape importante dans l'histoire du groupe DBT. Ce dernier vient de lancer son opération d'introduction en Bourse sur le marché Alternext à Paris, une opération qui se matérialisera par une augmentation de capital qui pourra aller de 8,7 à 11,5 millions d'euros. DBT a prévu d'émettre 1144737 actions nouvelles au tarif médian de 7,6€ par action, les 11,5 millions d'euros d'augmentation de capital étant atteignables uniquement en cas d'exercice intégral de la clause d'extension et de l'option de surallocation (ce seront alors un maximum de 1513914 actions nouvelles qui auront été émises).
Et dans ce dernier cas, le groupe sera alors détenu à 43,38% par la holding patrimoniale HFZ (Hervé Borgoltz et son épouse France Borgoltz la détiennent à 100%), à 14,24% par la société de gestion Nord Capital, à 14,24% par la société d'investissement Turenne Capital et, enfin, à 28,15% par le public. A ce jour, l'entreprise est détenue à 67,74% par HFZ, à 16,13% par Nord Capital et à 16,13% par Turenne Capital.
Plusieurs chantiers
L'affectation des sommes levées ? Elle sera pour le moins très variée. Elles doivent servir à 20% au financement de ses besoins en fonds de roulement et en financement de stocks, à 40% à son développement commercial et à 40% à une industrialisation de sa production ainsi qu'au développement de bornes de recharge rapide de nouvelle génération (les nouvelles seront notamment appelées à intégrer des solutions autorisant un pilotage et une maintenance prédictives).
"Nous comptons renforcer sensiblement nos équipes commerciales", illustre Olivier Delassus, le directeur général adjoint du groupe DBT. Le fabricant de bornes de recharge a par ailleurs l'intention de relancer sa filiale aux Etats-Unis et de rechercher des distributeurs exclusifs au Moyen-Orient, des contacts existants actuellement sur Hong-Kong devant en outre aboutir d'ici à la fin 2018.
Augmentation de la production
A l'horizon 2020, DBT souhaite avoir livré quelque 10000 bornes de recharge rapide dans le monde, des équipements qui sont facturés aujourd'hui de 15000 à 35000€ pièce, installation comprise. "Nous en avons déjà déployé 1553 dans 33 pays", relève Hervé Borgoltz, le P-dg de DBT. La spécificité de ces bornes ? Elles autorisent la recharge de tous types de véhicules, intégrant à la fois une carte de communication AC, une carte de communication Combo DC et une carte de communication CHAdeMO. Les bornes de recharge normales et semi-rapides ? L'industriel en a déjà déployé 15000. "Notre chiffre d'affaires repose à ce jour sur les bornes de recharge rapide à hauteur de 70%", précise Olivier Delassus. Sur son exercice clos au 30 juin 2015, ses recettes se sont élevées à 17,2 millions d'euros avec une contribution de l'international de 63%.
Indépendance par rapport à Nissan
Mais l'introduction en Bourse a aussi un autre objectif majeur pour DBT : lui permettre de se développer indépendamment de ses relations avec le groupe Nissan. Dans le document de base d'introduction en Bourse, il est en effet indiqué que DBT est dans "une période de transition qui se traduit par une prise d'indépendance importante vis-à-vis de Nissan". "D'un modèle d'intégrateur à forte valeur ajoutée ayant bénéficié jusqu'alors d'un appui commercial et technique du partenaire [Nissan], le groupe est en cours de devenir producteur indépendant de bornes de charge rapide", poursuit DBT.
Un contrat d'approvisionnement caduc depuis février
Le contrat d'approvisionnement de DBT en Quick Chargers CHAdeMO de Nissan est caduc depuis le 20 février 2015. Depuis, le constructeur s'est juste engagé à lui en fournir une certaine quantité jusqu'au 30 juin 2016. Ce dernier engagement porte sur une enveloppe de l'ordre de 3 à 4 millions d'euros. Un accord autorisant DBT a en produire pourrait toutefois intervenir au cours du premier trimestre 2016 via un avenant à leur "Technical Licence Agreement". "La clause relative à [notre] approvisionnement en pièces détachées aux seules fins d'opérations de services après-vente reste en vigueur pendant une durée de cinq ans au-delà du terme du contrat initial, soit jusqu'au 20 février 2020", relève par ailleurs DBT.
50
Nombre de chargeurs rapides produits aujourd'hui tous les mois dans l'usine DBT de Douai. "La production peut aisément atteindre les 200", note Olivier Delassus.
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