S'abonner
Services

Contrôle technique : trois mois de tolérance pour les VL

Publié le 24 mars 2020

Par Mohamed Aredjal
3 min de lecture
Après plusieurs jours d'hésitation, les contrôleurs techniques ont obtenu gain de cause. Le gouvernement vient de confirmer un report de trois mois des échéances de contrôle technique et de contre-visites pour les VL, et de 15 jours pour les poids lourds.
Autovision fait partie des réseaux qui ont appelé leurs adhérents à baisser le rideau.

 

 

Les professionnels du contrôle technique ont finalement été entendus ! À la suite de leurs réclamations adressées au gouvernement, ces derniers ont obtenu une tolérance de 3 mois de la date de validité du contrôle technique dans le contexte de confinement lié au Covid-19. Ce délai s’applique aux VL et VUL. "Cette tolérance s'applique également aux délais prévus par la réglementation pour réaliser les contre-visites", ont précisé la ministre de la Transition écologique, Elisabeth Borne, et le secrétaire d'Etat chargé des Transports, Jean-Baptiste Djebbari.

 

Pour le contrôle technique des poids lourds et des véhicules de transport en commun, "une tolérance de 15 jours est accordée". Les centres de contrôle technique ouverts pour les véhicules industriels sont d’ailleurs recensés sur le site de Bison Futé.

 

Vers une fermeture des centres VL ?

 

Le gouvernement précise que cette décision a été prise "afin de concilier les enjeux de sécurité et les besoins de circulation pour assurer la continuité des services essentiels et de la vie économique". Si cette annonce représente évidemment un soulagement pour les automobilistes qui n’ont plus à sortir de leur confinement pour passer leur visite périodique, elle n’en soulève pas moins une autre interrogation chez les contrôleurs.

 

En effet, Elisabeth Borne et Jean-Baptiste Djebbari précisent dans leur communication que les centres de contrôle technique sont, par assimilation aux activités d'entretien et de réparation des véhicules automobiles, autorisés à ouvrir, dans le respect des mesures sanitaires nécessaires.

 

Mais avec cette tolérance accordée par le gouvernement, un grand nombre de centres VL devraient fermer leurs portes faute d’activité. C'est le cas des réseaux SGS (Sécuritest et Auto Sécurité) qui entendent désormais obtenir des indemnisations de fermeture pour manquement d’activité. Fort d’un premier avis favorable, obtenu par un de leurs affiliés en Moselle à sa demande d’indemnisation pour impossibilité de se mettre en conformité avec les mesures sanitaires nécessaires (gel, masque, gants, désinfectant...), les deux enseignes plaident pour l’uniformisation des critères de recevabilité des demandes de chômage partiel. Ceci permettrait d’assurer un traitement équitable à tous les centres en France.

 

Les réseaux entendent également mutualiser leurs efforts avec l'ensemble de la filière automobile pour faire reconnaître le préjudice sur leur activité et recevoir des aides en conséquence. "Nous nous réjouissons de la création d'un fond de compensation pour la filière automobile, auquel nos centres devraient logiquement accéder", concluent Sébastien Danvel, président d'Auto Sécurité et Laurent Palmier, président de Sécuritest.

Vous devez activer le javacript et la gestion des cookies pour bénéficier de toutes les fonctionnalités.
Partager :

Sur le même sujet

cross-circle