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Charte experts/réparateurs : des progrès mais…

Publié le 4 avril 2014

Par Armindo Dias
2 min de lecture
Si le 8e congrès de l'Alliance nationale des experts en automobile (Anea) a permis aux experts automobiles et aux réparateurs de se féliciter des avancées apportées par la dernière mouture de la charte de bonnes pratiques signée entre les deux parties, elle a aussi permis à certains de rappeler que des progrès restaient à faire.
Si le 8e congrès de l'Alliance nationale des experts en automobile (Anea) a permis aux experts automobiles et aux réparateurs de se féliciter des avancées apportées par la dernière mouture de la charte de bonnes pratiques signée entre les deux parties, elle a aussi permis à certains de rappeler que des progrès restaient à faire.

Il faut  s'attendre à ce que des annexes viennent compléter la dernière mouture de la charte de bonnes pratiques experts/réparateurs signée en début d'année entre l'Anea, le CNPA, la FNAA et FFC Réparateurs. En effet, si leurs représentants se sont globalement dits satisfaits par ce document lors du huitième congrès de l'Anea, certains ont aussi tenu à faire savoir que tout n'était pas réglé pour autant.

"Il convient encore d'encadrer les modalités d'applications de l'article ayant trait aux pièces de réemploi ou PRE", a ainsi souligné Yves Levaillant, le président de la branche carrosserie du CNPA. En effet, si le texte stipule que la réparation effective du véhicule avec des pièces de réemploi n'est possible qu'avec un accord du propriétaire, et que le temps pour les monter et leur valeur doivent être débattus entre l'expert et le réparateur, il ne précise pas quelle ancienneté doit avoir le véhicule pour en proposer. "Il convient également de tenir compte du fait que le temps de mise en place d'une pièce de réemploi n'est pas le même que celle d'une pièce d'origine", poursuit Yves Levaillant. En d'autres termes, le chiffrage des réparations doit aussi tenir compte de ce paramètre.

Le rôle économique de l'expert

Autre article appelé à évoluer dans la charte via l'ajout d'une annexe, l'article qui a trait au rôle économique de l'expert. Il indique entre autres que l'expert en automobile ne peut pas empiéter sur la liberté du réparateur de fixer ses prix et qu'il est libre d'évaluer le coût d'un sinistre "selon le marché de réparation considéré objectivement". "[Si] l'expert [est compétent dans son domaine], il n'est pas [non plus] le faiseur", a indiqué ici le président de la branche carrosserie du CNPA. Au final, ce dernier n'en a pas moins reconnu qu'une avancée significative avait été apportée par la charte. "Elle a été plutôt bien accueillie par les réparateurs", a aussi souligné Yves Levaillant.

Et nul doute qu'il aimerait aussi assister à des avancées significatives dans les relations entre les réparateurs et les assureurs : lors de son intervention, il a aussi mis en exergue le fait que les assureurs en demandaient trop aux réparateurs, notamment au niveau de la mise à disposition de véhicules de remplacement. "Des assureurs ne paient rien et d'autres ne déboursent que 17€ pour un véhicule de remplacement utilisé pendant toute une semaine", a regretté Yves Levaillant.

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