BNP Paribas Personal Finance veut s’engager dans la transition énergétique
C’est sans doute la plus grande opportunité mais aussi le plus grand risque des prochaines années. La loi Climat et Résilience votée en août 2021, oblige les agglomérations de plus de 150 000 habitants à organiser une zone à faible émission au sein de laquelle, progressivement les véhicules Crit’air 3 (et à fortiori ceux apposant les vignettes 4 et 5), voire au-delà, ne pourront plus circuler au sein de cette zone. Cette nouvelle contrainte va obliger les 8,7 millions de détenteurs de véhicules touchés par cette interdiction de revoir, soit leur mode de déplacement, soit de changer de véhicule. L'objectif n'est pas forcément de pousser cette clientèle vers une motorisation électrique souvent inaccessible en terme de pouvoir d'achat.
"Nous connaissons déjà la crise des composants électroniques et les délais de livraison, qui ne retourneront pas à la normale avant plusieurs mois. Le contexte de la remontée des taux d’intérêts accentué par les incertitudes du contexte international, est également un sujet qui se positionne devant nous. Ces moments ne sont jamais très agréables. Sans compter la mise en œuvre des ZFE (Zones à faibles émissions), et ses conséquences puisque l’on va dire à des milliers de foyers, souvent modestes que leur voiture ne vaut plus rien", explique Christophe Michaëli, directeur de la mobilité automobile de BNP Paribas Personal Finance.
En région parisienne, près de 25 % du parc automobile ne répond pas aux nouvelles exigences imposées par la ZFE de Paris.
Lire aussi : Le Grand Paris reporte la prochaine étape de la ZFE à 2023
Un marché de renouvellement sous contrainte
"Nous allons assister à un marché de renouvellement sous la contrainte. Je fais souvent le parallèle avec la mutation qui s’est engagée entre le téléviseur cathodique et l’écran plat. Tous les foyers étaient équipés d’un téléviseur ancienne génération mais peu à peu les consommateurs se sont engagés dans un changement de leur équipement. Cela montre que lorsque des ruptures technologiques ont lieu, les opportunités de renouvellement de marché sont également présentes même si dans ce cas les valeurs sont différentes. Forcément la solution passe par le financement", poursuit ce dernier.
Mais difficile de faire entrer une population qui n'achète pas de voitures neuves dans le modèle du financement automobile : les contraintes budgétaires des foyers étant de plus en plus serrées et la flambée des prix des carburants va renforcer ce sentiment d'exclusion.
Selon BNP Paribas Personal Finance, les établissements financiers doivent aider les ménages dans cette transition. "Cela donne aussi du sens à notre métier. Nous devons trouver des solutions pour les ménages modestes. Nous allons une fois encore penser client final et nous adapter à ses besoins. Mais pour cela, nous allons devoir enrichir nos modèles car nous ne pourrons pas nous adresser à eux avec des offres traditionnelles. Nous avons la chance d’être une société qui ne parle pas uniquement automobile mais qui possède une vision 360° sur l’économie française, notamment sous la marque Cetelem. Notre objectif : parvenir à trouver des solutions pour que ces clients achètent des voitures affichant la vignette Crit’Air 1", dévoile-t-il.
Une nouvelle offre devrait être révélée dans les prochaines semaines.
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