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Blizzcar, la start-up qui revend les contrats de location

Publié le 22 janvier 2020

Par Gredy Raffin
3 min de lecture
En activité depuis juillet 2018, la start-up nantaise s'attache à mettre en relation les détenteurs d'un contrat de location et les acheteurs de véhicules d'occasion. A la recherche de leviers de croissance, Blizzcar espère doubler les cadences en 2020.
Blizzcar se veut une alternative au transfert de contrat de location entre particuliers.

 

A l'initiative de plusieurs start-up, le marché de la transmission de contrats de location automobile commence à se faire une place dans le paysage français. Blizzcar compte parmi celles-ci. L'entreprise fondée par Yves-Claude Retho a pris le parti de mettre directement en relation les locataires et les automobilistes à la recherche d'un véhicule d'occasion.

 

Le processus se déroule en cinq étapes. Le locataire qui désire mettre un terme à son contrat de location dépose une annonce sur la plateforme Blizzcar. Là, il reçoit un conseil avisé pour définir le prix de revente du véhicule. Ensuite, la start-up pousse l'offre sur les sites des infomédiaires traditionnels. Une fois que le cédant et l'acheteur se sont mis d'accord sur la négociation, Blizzcar intervient pour organiser la transaction, notamment en gérant les documents administratifs auprès de la société de location.

 

"Nous sommes donc une alternative au transfert de contrat, car l'acheteur devient propriétaire du véhicule et non le nouveau détenteur du contrat", explique Yves-Claude Retho. Pour ce faire, il lui suffit de signer deux chèques, l'un à destination du loueur, l'autre pour le locataire qui cède le bien. "Nous intervenons en tant que tiers de confiance pour s'assurer de la conformité de la procédure et pour garantir le versement des sommes, explique le fondateur,car si le loueur n'est pas payé, il reste le propriétaire légal du véhicule au dépend de l'acheteur".

 

Les partenariats tardent à venir

 

Cette prestation, la société nantaise la facture au forfait. Il faut compter 590 euros pour une gestion complète de la chaine de valeur et 290 euros, si le locataire et l'acheteurs se sont entendus au préalable et ne requièrent que la gestion des formulaires administratifs. Mais malgré des campagnes de communication digitale, un travail sur le référencement naturel et l'achat de bases de données des immatriculations, Blizzcar peine encore à décoller.

 

Lancée en 2018, la plateforme ne revendique en effet qu'une dizaine de transactions mensuelles. Pas de quoi faire trembler les loueurs qui y verraient une fuite des produits destinés au marché de la seconde main. La faute, notamment, à un manque de partenariats qui permettraient à Blizzcar de toucher un public plus large. Un sujet sur lequel planche Yves-Claude Retho qui nourrit l'espoir de doubler ses volumes mensuels, dès 2020.

 

"Des enseignes de mandataires et de revente de VO auraient un intérêt à collaborer pour que nous puissions nous apporter mutuellement des affaires", glisse le fondateur. Il n'exclut pas, par ailleurs, d'impliquer les assureurs dans son projet. Cependant, le flou qui entoure toujours les contrats de LOA et LLD n'est pas non plus étranger à la faible publication d'annonces par les particuliers. Le procédé attend une démocratisation chez ces derniers.

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