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Bee2Link a bouclé le rachat de 3DSoft

Publié le 26 septembre 2019

Par Gredy Raffin
4 min de lecture
La société Bee2Link a finalisé, le 25 septembre 2019, la reprise des activités de 3DSoft pour un montant non divulgué. Une opération qui donne naissance à un acteur du digital intervenant sur le VN, le VO et l'après-vente.

 

L'événement pourrait faire date dans l'histoire de la digitalisation des points de vente automobile. Ce 25 septembre 2019, le groupe Bee2Link a signé le rachat des activités de 3DSoft, comme l'a confirmé au Journal de l'Automobile, Xavier Cotelle, le président-fondateur de l'entreprise qui a mené l'opération. Le montant de la transaction qui n'a pas été communiqué, toutefois ce dernier admet que l'investissement a été conséquent.

 

Et il en vaut la peine. Grâce à ce acquisition, les deux plateformes vont pouvoir converger vers une toute nouvelle plateforme en cours de création. "Avec 3DSoft, nous nous ouvrons aux métiers de l'après-vente et nous allons pouvoir proposer des services à valeur ajoutée", se félicite Xavier Cotelle qui comptait le VN et le VO dans son offre de service. Dans l'immédiat, il s'agit de pouvoir intégrer des fonctionnalités telles que la prise de rendez-vous en ligne ou encore gestion dynamique des activités. A court terme, le spécialiste du digital entend développer de nouvelles fonctionnalités par des connecteurs API. A plus longue échéance, enfin, Xavier Cotelle se projette dans la communication directe avec les véhicules autonomes.

 

Cette acquisition se fait alors que Bee2Link se trouve dans sa cinquième année d'exercice. Une période durant laquelle l'entreprise a déployé une plateforme dédiée au commerce automobile, sans parti pris. "Nous nous trouvons à la croisée entre les constructeurs, les concessionnaires et les consommateurs, insiste Xavier Cotelle, notre ambition restant de casser les silos pour que l'expérience de chacun s'en trouve bonifiée". 3DSoft et ses outils MécaPlanning, Kairos et Chronos s'inscrivent dans cette veine. "Nous y avons retrouvé la même philosophie et la capacité à relever les mêmes défis, comme les problématiques de connexion aux DMS", note le repreneur.

 

 Alexandre Rodrigues nommé directeur général de 3DSoft

 

Reste à savoir si cette association fera mouche. Pour le fondateur de Bee2Link, les synergies apparaissent évidentes. Au point de devenir un sérieux concurrent pour les éditeurs de DMS à qui il oppose un outil d'intégration des applications métier. "Les DMS deviendront des intégrateurs de flux d'échange avec les constructeurs, mais ils ont déjà commencé à externaliser certaines fonctionnalités", se fait-il observateur de la tendance.

 

3DSoft va conserver un statut de filiale au sein du groupe Bee2Link, au même titre que l'Agence K, spécialisée dans le conseil en optimisation des ressources, qui à cette occasion vient également s'englober dans l'ensemble. Xavier Cotelle a confié le siège de directeur général de 3DSoft à celui qui exerçait jusqu'à présent le rôle de directeur technique, Alexandre Rodrigues. Celui-ci a investi dans l'opération et entre de fait au capital du groupe qui en 2020 pourrait peser entre 25 et 30 millions d'euros de chiffre d'affaires, selon la fourchette prévisionnelle que nous a révélé le président. Bee2Link représentera environ 60 % de ce revenu, contre 40 % pour 3DSoft.

 

Autres rachats et premiers pas dans l'IA

 

2020, une année qui devrait être agitée pour Bee2Link. Soutenue par Bridgepoint, le fonds d'investissement, qui a injecté les capitaux frais ayant conduit à ce rachat, la start-up entend réaliser d'autres acquisitions. "Les consultants ont été envoyés à travers l'Europe avec pour mission d'identifier des opportunités pertinentes qu'il s'agisse de compléter le portefeuille de services ou d'étendre la zone d'influence", lâche le président qui ne cache plus sa volonté d'accompagner la distribution automobile au-delà des frontières hexagonales. Quatre zones ont été identifiées, la première comprend l'Allemagne, l'Autriche et la Suisse, la deuxième rassemble l'Espagne et le Portugal puis les deux dernières concernent respectivement le Royaume-Uni et l'Italie.

 

Un vaste projet qui cependant ne freine pas les investissements en France et plus particulièrement en Rhône-Alpes. En effet, Bee2Link viens d'ouvrir des infrastructures dédiées à la recherche en intelligence artificielle. Jouant un rôle d'incubateur, elles s'attachent à développer la technologie des réseaux neuronaux avant une mise en pratique. Le but étant de pouvoir prendre part aux métiers de la vente. "Nous collecterons de manière anonyme des données issues des points de vente pour entrainer la machine qui à terme sera en mesure de formuler des propositions commerciales adaptées au consommateur", entrevoit Xavier Cotelle.

 

2 millions d'euros ont servi de mise de départ. Une enveloppe d'un million d'euros supplémentaire sera débloquée en 2020 et au bout du processus, le groupe Bee2Link aura engagé 5 millions d'euros, d'après les projections. Différentes phases jalonnées d'expérimentations. Avant la fin de l'année, trois groupes, représentant des marques françaises et une importée auront été équipés de la solution au titre de test. Des versions simplifiées (MVP) lancées par rafale. "Nous poursuivrons avec un projet de constructeur, en 2021", annonce Xavier Cotelle. Tout ce pan R&D de l'entreprise a été confié à Jérémy Letout. Jusqu'alors p-dg de l'Agence K, il devient directeur de l'innovation du groupe Bee2Link.

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