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Autolib’ : vers une annulation de l’appel d’offres remporté par Bolloré ?

Publié le 10 février 2011

Par Armindo Dias
2 min de lecture
L’Union des Loueurs Professionnels vient d’attaquer juridiquement les fondements de l’appel d’offres du système de voitures électriques en libre-service appelé à voir le jour sur Paris et sa région à la fin 2011. Elle dénonce la mise en place d’une concurrence déloyale.
L’Union des Loueurs Professionnels vient d’attaquer juridiquement les fondements de l’appel d’offres du système de voitures électriques en libre-service appelé à voir le jour sur Paris et sa région à la fin 2011. Elle dénonce la mise en place d’une concurrence déloyale.

Vincent Bolloré risque de devoir encore relever quelques défis avant le lancement officiel d'Autolib’, prévu pour la fin 2011. L’appel d’offres de ce service de voitures électriques en libre-service vient en effet d’être dénoncé par l’Union des Loueurs Professionnels (ULPRO)*. Ce syndicat créé par les sociétés Europcar, France Cars et Ada  a engagé une procédure auprès du tribunal administratif pour dénoncer l’instauration d’une concurrence déloyale, soit un positionnement strictement identique à celui adopté à la fin janvier à la fois par la Chambre Syndicale des Artisans du Taxi parisien (CSAT) et l’Union Nationale des Industriels du Taxi (UNIT). “Le bénéficiaire de cette délégation de service public a obtenu 250 millions d’euros d’aides et de subventions de la part de l’Etat français, de collectivités franciliennes et de la Banque Européenne d’Investissement”, souligne d’abord Frédéric Renaudeau, le secrétaire général d’ULPRO. C’est à ses yeux une situation déloyale dans la mesure où les loueurs courte durée ne reçoivent, eux, aucune subvention et ne dépendent pas du contribuable pour exister.

 Des recours auprès des instances judiciaires européennes sont envisagés

“Nous avons appris par ailleurs que le déploiement de ce service se ferait avec la présence de quelque 800 agents d’accueil, ce qui veut donc dire qu’il y aura dans les faits la création d’un millier d’agences de location courte durée dans Paris et les communes qui ont adhéré à Autolib’”, poursuit Frédéric Renaudeau. Bref, pour le syndicat, si le système voit le jour tel qu’annoncé à ce jour, il n’aura plus rien du libre-service. Et ce n’est pas tout. “Autolib’ doit aussi bénéficier de 15 kilomètres de voiries dans Paris intramuros pour le stationnement des véhicules à un tarif unitaire et annuel de seulement 750 euros”, s’indigne le secrétaire général d’ULPRO. Rien d’étonnant donc s’il souhaite que les modalités d’application du service parisien de voitures en libre-service soient rapidement revues, à commencer bien sûr par la présence des centaines d’agents d’accueil. “Nous sommes prêts à entamer des recours auprès des instances judiciaires européennes”, prévient Frédéric Renaudeau.

 *Ce syndicat a été créé l’an dernier afin de défendre les intérêts des loueurs courte durée, en tout cas, aux yeux de ses membres plus activement que la branche loueurs courte durée du CNPA.

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