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Au volant, les Français peuvent mieux faire

Publié le 24 février 2016

Par Romain Baly
2 min de lecture
Une étude de la Fondation Vinci montre que les comportements à risque au volant ne diminuent pas alors que les conducteurs semblent de plus en plus fatalistes face à la hausse de la mortalité routière.
Une étude de la Fondation Vinci montre que les comportements à risque au volant ne diminuent pas alors que les conducteurs semblent de plus en plus fatalistes face à la hausse de la mortalité routière.

Publiée en plein cœur des vacances d'hiver, le dernier baromètre de la conduite responsable de la Fondation Vinci ne prête pas à l'optimisme. Portant sur un panel représentatif de 3610 personnes, celui-ci démontre que les conducteurs français continuent à s'affranchir des règles de sécurité élémentaires. Ils sont ainsi 92% à dépasser de quelques kilomètres/heure la vitesse autorisée tout en étant paradoxalement 47% à identifier la vitesse comme l'une des principales causes d'accidents mortels sur les routes.

L'usage des "distracteurs" progresse

De même, 76% du panel ne respectent pas les distances de sécurité, 65% oublient de mettre leur clignotant et 50% circulent sur la voie du milieu sur autoroute alors qu'ils pourraient se rabattre sur celle de droite. Des entorses au Code de la route qui s'ajoutent aux nombreuses incivilités. 65% des conducteurs avouent proférer des insultes au volant, 53% klaxonnent de manière intempestive (60% en Ile-de-France) et 14% descendent de leur véhicule pour s'expliquer.

Par ailleurs, l'usage des "distracteurs" dans l'habitacle continue de croître puisqu'un conducteur sur quatre (et un sur deux chez les 25-34 ans) envoie ou lit des SMS ou des mails en conduisant alors que 41% du panel téléphonent avec un système main libre. Enfin, la manipulation d'un GPS en cours de route bondit de 5% en un an, à hauteur de 36%, chiffre qui monte même à 47% pour les seuls Franciliens, soit par exemple dix-huit points de plus que les Bretons.

Le danger vient des autres

Tous ces comportements à risque expliquent en grande partie pourquoi, depuis deux ans, la mortalité routière est repartie à la hausse. Un constat dont 68% des Français semblent avoir conscience tout en se montrant fatalistes, 45% d'entre eux estimant qu'il sera difficile de faire baisser de façon importante cette donnée dans les années à venir. De même, preuve de la difficulté à faire évoluer les mentalités, la majorité des conducteurs pensent que le danger vient des autres.

S'ils se trouvent vigilants (75%), calmes (49%) et courtois (25%), ils ne sont que 12% à se dire stressés, 4% à admettre être agressifs et moins de 1% à se voir comme dangereux, tout en jugeant les autres principalement irresponsables (49%), dangereux (40%) ou agressifs (31%).

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