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Arnaud Richir : "Biwiz va devenir le complément d'Ewigo"

Publié le 27 mai 2024

Par Gredy Raffin
4 min de lecture
Quelques mois après le renouveau de CapCar, Biwiz fait son apparition sur le marché de la vente de voitures d'occasion par intermédiation. Arnaud Richir, le fondateur, présente un système de courtiers qui partagera son environnement avec l'enseigne Ewigo qui est actionnaire.
Biwiz Arnaud Richir
Arnaud Richir, cofondateur et directeur général de Biwiz. ©Biwiz

Le Journal de l'Automobile : Le secteur des franchises d'intermédiation se développe à bon rythme. Comment est née l'idée de Biwiz ?

Arnaud Richir : La réflexion a débuté en 2019. Nous sommes restés dans l'ombre, le temps de mettre les choses en place. Biwiz a été pensé comme un réseau de courtiers. Les commerciaux vont donc au domicile des personnes qui souhaitent revendre un véhicule d'occasion.

 

J.A. : Qui trouve-t-on à l'origine de ce projet ?

A.R. : À titre personnel, je détenais des agences Ewigo à La Rochelle (17), Angoulême (16), Saintes (17) et Périgueux (24). Elles ont été cédées pour démarrer cette nouvelle aventure entrepreneuriale. Florent Barboteau, président-fondateur d'Ewigo a investi, tout comme Xavier Demangeat, un autre ancien membre du réseau Ewigo. Cédric Pin, l'ancien directeur général de Micropole, une entreprise du monde digital, a complété le tour de table.

 

J.A. : Comment interagissez-vous avec la franchise Ewigo qui opère sur un secteur similaire ?

A.R. : Nous travaillons en bonne intelligence. Biwiz va devenir le complément d'Ewigo. Nous allons nous implanter dans les zones blanches, là où le modèle d'affaires de l'agence d'intermédiation ne peut pas tenir faute d'un volume de trafic suffisant. L'avantage pour les courtiers étant que les frais sont moindres que pour les franchisés. Ensuite, nous partagerons des leads afin de servir au mieux les clients.

 

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J.A. : Quelles sont les conditions d'accès à Biwiz ?

A.R. : Nous ne facturons aucun ticket d'entrée. Les courtiers versent 200 euros pour obtenir des cartes de visite et des dépliants à distribuer aux clients. Nous les formons pendant une semaine en visioconférence, puis par des modules en ligne. Ils apprennent les rudiments de la création d'entreprise, de l'organisation ou encore du commerce.

 

J.A. : Servir d'intermédiaire engendre cependant des frais de publicité. Comment les accompagnez-vous ?

A.R. : Effectivement, rentrer des voitures en mandat ne constitue que la première étape. Pour diffuser les annonces sur les infomédiaires, nous leur faisons souscrire un abonnement de 250 euros par mois. Nous avons négocié un total de 400 places virtuelles avec Leboncoin et Paru Vendu pour l'intégralité du réseau Biwiz. L'abonnement comprend par ailleurs l'accès aux outils de gestion d'activité et aux services de CarCutter pour le détourage des photos et CashSentinel.

 

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J.A. : Quel est le modèle de rémunération pour vos courtiers et pour votre entreprise ?

A.R. : Biwiz affiche un prix public. La somme est réglée par l'acheteur auprès de CashSentinel. Nous prenons alors une commission forfaitaire de 1 250 euros si la voiture d'occasion coûte moins de 20 000 euros. Au-dessus de ce montant, nous prenons au minimum 6,5 % de la valeur. Un niveau d'honoraires obligatoire pour financer le service de garantie. Nous recrutons beaucoup d'anciens commerciaux déçus par les systèmes de rémunération en point de vente. Notre mécanisme présente l'avantage de verser les fonds sans délai au courtier et au vendeur du véhicule.

 

J.A. : Quels sont les autres services proposés pour se rapprocher d'une expérience chez une enseigne ?

A.R. : Il faut effectivement professionnaliser notre activité. De fait, chez Biwiz nous collaborons avec Lenbox pour les solutions de financement, Driiveme pour la livraison et Skipcar pour évaluer et procéder aux reprises. Nos courtiers complètent leurs gains en ajoutant des extensions de garantie, des livraisons et en validant des reprises.

 

J.A. : Votre principal concurrent s'appelle CapCar. Vous partagez cette même problématique, celle du temps passé à trouver des mandats. Comment faire en sorte de croître sans nuire à la rentabilité ?

A.R. : En cherchant sur les sites de petites annonces, il y aura des opportunités. Mais l'essentiel du travail consistera à démarcher de manière spontanée, notamment des points de vente. En rapprochant Biwiz de concessionnaires et de marchands, nous leur apporterons une solution de fluidification, tout en minimisant le coût d'acquisition des leads.

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