Altran passe la vitesse supérieure

Etre invité pour une présentation d’Altran était une véritable surprise. Acteur de l’ombre en quelque sorte, la société n’a pas pour habitude de communiquer, hormis sur ses résultats financiers. Cela laissait donc présager d’une actualité forte. Et nul n’a été déçu ! En effet, Pascal Brier, le vice-président du groupe, était accompagné de Keith Williams, le directeur de la toute nouvelle division Intelligent Systems.

“Aujourd’hui, l’industrie, notamment l’automobile, se trouve dans la même position que celle de l’informatique, il y a quinze ans, à savoir qu’elle s’interroge sur les choix à faire, a comparé Keith Williams. Les constructeurs se demandent s’ils doivent développer des plateformes en propre ou s’appuyer sur des solutions standardisées.” Altran entend donc se positionner de manière forte comme un prestataire qui apporte des réponses pour les encourager à opter pour le deuxième cas de figure. Dans un contexte qui va se complexifiant, avec des systèmes embarqués de plus en plus sophistiqués et communicants, le groupe Altran veut prodiguer ses conseils, fort d’une connaissance fine du secteur.

Pas un équipementier

Concrètement, les ingénieurs rattachés à Intelligent Systems vont mettre au point une plateforme standard qui sera ensuite proposée aux constructeurs. Ceux-ci pourront y ajouter leur propre surcouche. A côté, la nouvelle filiale d’Altran assurera la communication entre les différents acteurs, dont les opérateurs télécom, qui se sont montrés intéressés par ce concept. “Nous réfléchissons à des modèles économiques viables pour l’industrie automobile, mais nous ne sommes pas dans notre champ de compétence”, reconnaît Pascal Brier. Tout comme les SSII auraient du mal à remplir cette fonction que couvre désormais Altran avec Intelligent Systems. Il faut bien comprendre, toutefois, que le groupe n’a pas pour vocation de court-circuiter les équipementiers. “Il s’agit de fournir des bases de travail standardisées, en open source”, répète le vice-président, qui cite consortium Genivi.