Alonso confirme
Sur le circuit du Mont Fuji, le scénario est radicalement différent. Auteur du 4e temps des essais, l'espagnol prend un bon départ, et profite du tumulte créé par Hamilton (auteur d'un départ moyen depuis la pole, le britannique lance une attaque suicide sur Raïkkönen pour récupérer son bien et "emmène" ses principaux rivaux hors de la trajectoire) pour se caler sous l'aileron de Robert Kubica (BMW Sauber), alors leader.
Avec ses 15 points, l'équipe Renault s'est quasiment assuré la 4e place au championnat
Alignant des tours rapides à la fin de son premier relais, il s'empare de la tête au jeu de la première salve de ravitaillements. Régulier et constant, il construit une solide avance de près de 13 secondes sur Kubica avant de passer par les stands pour son dernier ravitaillement. Il chausse alors les pneus tendres et gardera la tête jusqu'au drapeau à damiers. "J'ai encore du mal à réaliser ce que nous venons de faire, lance l'espagnol, radieux. Gagner à Singapour était inattendu, mais nous avons bénéficié de conditions particulières. Ici, nous avons gagné à la régulière, sur un circuit qui ne nous était pas particulièrement favorable. L'équipe a vraiment fait un travail remarquable pour revenir au premier plan et nous sommes maintenant la troisième force du plateau. C'est incroyable !" Avec la course solide de Piquet, bien remonté jusqu'à la 4e place alors qu'il partait de la 6e ligne, l'équipe Renault accroît son avance sur Toyota (66 points à 50), son principal rival pour l'obtention de la 4e place au championnat du monde des constructeurs. Quant au match Hamilton/Massa, il se solde par un quasi statu quo du fait de la prestation quelque peu brouillonne des deux protagonistes, condamnés à effectuer une course poursuite après avoir écopé d'un passage obligé par la voie des stands : Hamilton pour avoir provoqué la panique au 1er virage, Massa pour avoir percuté ce même Hamilton alors que le britannique venait de le dépasser dans le esse de la Source. Au final, c'est tout de même le brésilien qui s'en sort le mieux, reprenant deux points à son rival grâce au déclassement de Bourdais… avec lequel il s'était accroché en bout de ligne droite des stands (voir encadré). Bref, avec toujours 5 points d'avance sur Massa (84 points à 79), le pilote McLaren pourrait devenir champion du monde dès ce week-end au GP de Chine, sous certaines conditions. Par exemple, s'il gagne et que Massa ne finit pas mieux que 5e ou encore, s'il se classe 2e et que Massa ne finit pas mieux que 7e. Côté constructeurs, la 3e place de Raïkkönen permet à Ferrari de repasser McLaren-Mercedes, avec une marge de 7 points (142 points à 135).
Photo : Fort opportuniste, Fernando Alonso a offert au losange son 2e succès de la saison. Et l'écurie franco-anglaise de conforter sa 4e place chez les constructeurs.
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