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Actia Muller Services, un an après

Publié le 17 décembre 2004

Par Alexandre Guillet
5 min de lecture
Actia Muller Services largue les amarres et adopte désormais un rythme de croisière soutenu pour pérenniser son activité. Les domaines du contrôle technique, de la géométrie et du diagnostic multimarque demeurent ses atouts sur un marché statique La fusion l'an passé entre Muller Bem...
Actia Muller Services largue les amarres et adopte désormais un rythme de croisière soutenu pour pérenniser son activité. Les domaines du contrôle technique, de la géométrie et du diagnostic multimarque demeurent ses atouts sur un marché statique La fusion l'an passé entre Muller Bem...

...et Meiga, qui a donné naissance à Actia Muller Services, est aujourd'hui "aboutie", selon les termes de David Vayssié, directeur général de la nouvelle entité. "Nous avons effectué une sélection des produits les plus stratégiques des deux sociétés dans les domaines du diagnostic, de la géométrie et du contrôle technique.




CHIFFRES CLES

29
millions d'euros dechiffre d'affaires réalisé en 2003
30
millions d'euros,prévisions CA pour 2004
175
collaborateurs

Nous avons également développé des produits plus électroniques et avons réorganisé la production. Dorénavant, toute la fabrication du diagnostic et de l'électronique embarquée se déroule à Toulouse." AMS a conservé ses clients dans les réseaux constructeurs et retravaille chez certains tel Renault, chez qui Muller n'était plus référencé, pour diverses raisons, depuis plusieurs années. "Nous nous orientons délibérément vers les réseaux de distribution", explique le directeur général. "Chez Muller, les chiffres sur ce segment étaient marginaux et, du côté d'Actia, le chiffre d'affaires était en baisse récurrente. Nous reprenons progressivement des parts chez eux, et c'est pour nous une satisfaction que de constater ce regain de confiance." Historiquement, les distributeurs étaient les premiers clients de Muller, mais la politique de vente "à tout prix" de ce dernier a engendré, selon David Vayssié, des litiges commerciaux basés sur le non-respect des accords de distribution, ceci ajouté à quelques problèmes de service après-vente. "C'est un travail de longue haleine que de regagner la confiance de personnes qui sont plutôt fidèles. Aujourd'hui, nous travaillons avec toutes les structures, de l'AD en passant par Partners." La partie poids lourds est également un segment important chez Actia Muller Services, et la société a développé pour Renault Trucks une gamme d'outils ad hoc (démonte-pneus, stations de climatisation, équilibreuses, contrôleur de géométrie…). Le marché du PL en freinage était plutôt dans l'attentisme depuis le début de l'année, du fait de la privatisation de la Drire. Aujourd'hui, il remonte et David Vayssié constate un regain d'activité en cette fin d'année, du fait du rééquipement des centres. Enfin, entre autres projets, Actia Muller Services est sur le point de finaliser un projet pour un constructeur qu'il ne souhaite pas nommer, qui concerne le développement d'une application faisant le lien entre le diagnostic mécanique et électronique. Nous n'en saurons pas plus pour l'instant. La solution devrait voir le jour en janvier prochain.

Paralysie du marché français en 2004

Les gammes porteuses chez Actia Muller Services demeurent les produits dédiés au contrôle technique, qui connaissent d'ailleurs une croissance soutenue à l'export, ainsi que la géométrie - les ventes sont en nette hausse - et, enfin, le diagnostic multimarque (qui représente 30 % de son chiffre d'affaires). En ce qui concerne le niveau de vente de l'outil de diag multiconstructeur, lancé l'année dernière, celui-ci correspondrait aux attentes, en dépit de la baisse générale observée sur le marché. Pour le soutenir, la société a mis en place un réseau de distributeurs dédié à la bonne utilisation de l'outil que David Vayssié qualifie lui-même de très technique. Un bouquet de services annexes et une formation de deux jours au GNFA ont été mis en place, ainsi qu'une assistance téléphonique et le remplacement du matériel en cas de panne. "Les ateliers ont besoin d'aide, de support pour assurer leur mission, lance le directeur général. Avec ce produit et ses services associés, nous proposons le même niveau de qualité à ces centres-autos et ces indépendants qu'aux réseaux constructeurs."

Des marchés lointains mais en pleine expansion, source d'opportunité pour le groupe

Selon les estimations de David Vayssié, le marché français n'a pas repris cette année, mais devrait connaître un regain d'activité en 2005. "Le marché est fragile, de nombreux ateliers ont fermé ou sont en baisse d'activité. Tout ceci a créé un comportement attentiste et fragilisé. Les centres de contrôle technique vont se renouveler en matériel, les ateliers vont devoir également réinvestir - certains ont des équipements qui datent d'une dizaine d'années. En Europe, la tendance est la même. Le marché n'est pas explosif." D'après David Vayssié, les marchés plus lointains comme l'Asie, l'Afrique et les Etats-Unis sont des segments intéressants car, bien que demeurant locaux, ils sont en pleine expansion. La contrefaçon asiatique est-elle arrivée sur le secteur des équipements de garage ? Peu probable, répond-il, le renouvellement et les processus d'achat dans ce domaine étant très longs, chers et mûrement réfléchis, les professionnels n'achètent pas n'importe quoi. "En revanche, les pays comme la Malaisie, la Thaïlande, la Chine… sont très intéressants pour nous, et nous y sommes d'ailleurs déjà présents, car ils représentent sans conteste des marchés en pleine expansion et des opportunités à saisir."





FOCUS

Le contrôle technique PL en mutation (voir JA n° 900)

Le contrôle technique des poids lourds en France sera progressivement confié à des entreprises privées à partir du début de l'année prochaine, par décision du ministère de l'Economie, des Finances et de l'Industrie. Cette externalisation induit la vente par appel d'offres de 134 centres, sur les 163 au total, à des opérateurs tels que Dekra, qui s'est déjà porté acquéreur de 66 centres pour la somme de 24 millions d'euros, et Autovision, 20 centres à ce jour. Les nouveaux propriétaires pourront exercer l'activité de contrôle des poids lourds après obtention d'un agrément spécifique délivré par l'Etat. Le produit total de la vente devrait atteindre les 54 millions d'euros.

Voir aussi :

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