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Constructeurs

Les systèmes d'assistance à la conduite sous surveillance

Publié le 30 juin 2021

Par Christophe Jaussaud
3 min de lecture
L'agence de sécurité routière américaine (NHTSA) sera informée de tous les accidents pouvant mettre en cause les systèmes d'aides à la conduite. Tesla et son Autopilot ne sont pas étrangers à cette décision.
Dès juillet 2022, certains équipements d'aide à la conduite seront obligatoires sur les véhicules neufs

 

Les systèmes d'aides à la conduite sont dans le collimateur des autorités américaines. En effet, l'agence de sécurité routière américaine (NHTSA) vient de demander que tous les accidents graves lui soient signalés. Les constructeurs et exploitants des véhicules devront ainsi informer les autorités américaines des éventuels décès dans un délai d'une journée après avoir été informés de l'accident, selon un décret de l'agence.

 

Cette nouvelle règle impose aussi le signalement d'accidents ayant causé une hospitalisation, le remorquage d'un véhicule, le déploiement d'un airbag, ou ayant impliqué un piéton ou un cycliste. Les experts en sécurité automobile avaient appelé les autorités à mettre en place une régulation plus stricte de ces systèmes comme l'Autopilot de Tesla, après une série d'accidents.

 

A lire aussi : L'Autopilot de Tesla sous le feu des critiques

 

"En rendant obligatoire le signalement d'accidents, l'agence aura accès à des données essentielles qui permettront d'identifier plus rapidement les problèmes de sécurité qui pourraient apparaître dans ces systèmes automatisés, a déclaré Steven Cliff, responsable de la NHTSA. En fait, rassembler des données aidera à rassurer le public sur le fait que le gouvernement fédéral suit de près la sécurité des véhicules automatisés."

 

La NHTSA a communiqué cette nouvelle réglementation à une douzaine d'entreprises, dont Tesla, General Motors et Waymo, filiale d'Alphabet. L'agence, qui jusque-là ne collectait pas ces données sur les accidents de façon systématique, a indiqué qu'elle avait l'intention de les rendre accessibles au public. Les appels à une surveillance accrue se sont faits plus pressants en avril, après un accident mortel impliquant une Tesla au Texas et pendant lequel, selon la police locale, il n'y avait personne au volant. L'entreprise d'Elon Musk affirme au contraire que le système Autopilot n'était pas enclenché pendant l'accident et que le conducteur était bien au volant.

 

Récemment, l'association de protection des consommateurs Consumer Report a aussi montré qu'il était possible de faire rouler une Tesla seule grâce à de simples subterfuges. Sur son site, Tesla présente la technologie Autopilot comme un système d'aide à la conduite qui, malgré son nom, nécessite bien la présence d'un conducteur.

 

Pour les sénateurs démocrates Richard Blumenthal et Edward Markey, partisans d'une réglementation plus stricte, la décision de la NHTSA représente "un pas dans la bonne direction" mais l'agence doit prendre des mesures "plus fortes pour empêcher ces accidents de se produire". L'association Center for auto safety a jugé qu'il s'agissait d'une "première étape tardive mais bienvenue" pour "encadrer la technologie actuellement testée et utilisée sur les routes américaines avec peu de surveillance en raison de la collecte minimale de données". (avec AFP)

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