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Michelin va supprimer 2 300 postes pour "améliorer sa compétitivité"

Publié le 6 janvier 2021

Par Romain Baly
2 min de lecture
En quête de performances mais aussi d'économies, le groupe tricolore va couper dans ses effectifs. D'ici 2023, 2 300 personnes quitteront l'entreprise par le biais de retraites anticipées et de départs volontaires.
2 300 emplois seront supprimés par le groupe clermontois dans le tertiaire et l'industriel.

 

Voilà une drôle de manière de célébrer la nouvelle année. Après avoir fermé en fin d'année dernière son usine vendéenne de La Roche-sur-Yon, spécialisée dans les enveloppes poids lourds où étaient employés plus de 600 salariés, Michelin poursuit sa restructuration. Ce mercredi 6 janvier 2021, le groupe tricolore a annoncé vouloir déployer un "plan de simplification et de compétitivité renforcé afin d’améliorer significativement l’agilité et la performance globale de ses activités industrielles et tertiaires en France".

 

En d'autres termes, le fabricant de pneumatiques entend réaliser des économies et réduire ses frais généraux à la fois en repensant son organisation mais aussi en réduisant ses effectifs. Si aucune nouvelle fermeture de site n'est annoncée, 2 300 postes seront supprimés dans les trois ans à venir (jusqu’à 1 100 postes pour le tertiaire et 1 200 pour l’industrie). "Près de 60 % des départs envisagés se feraient sur la base de départs anticipés à la retraite et le reste par des départs volontaires accompagnés", précise Michelin.

 

"Avoir le même niveau de production mais avec moins de ressources et des machines plus performantes"

 

Par ailleurs, pour tout poste en moins, le groupe "s’engage à contribuer à en recréer un autre, soit dans le cadre du développement de ses nouvelles activités, soit en prenant part à la redynamisation des bassins d’emplois, dans un calendrier réaliste". Par ce biais, Michelin espère améliorer sa compétitivité de 5 %. Enfin, pour soutenir cette initiative, des investissements seront mobilisés pour moderniser l’outil industriel et les activités tertiaires, et améliorer la qualité de vie au travail (automatisation, digitalisation, ergonomie, excellence environnementale).

 

Dans les prochaines semaines, le clermontois va rencontrer les organisations syndicales et espère trouver rapidement un consensus sur un accord-cadre d'une durée de 3 ans. Tout l'enjeu des négociations portera notamment sur les mesures d'accompagnement des salariés. Cette annonce entérine la volonté du groupe de se recentrer sur les activités à très forte valeur ajoutée (pneus d'avions et agricoles, génie civil, compétition automobile, et d'une manière générale des activités avec de forts liens avec la recherche et l'innovation). "L'objectif est de continuer à avoir le même niveau de production mais avec moins de ressources et des machines plus performantes", conclut Michelin.

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